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vendredi 7 octobre 2011

Le Sous-Officier D'Attaque.

Il est souhaitable, que dans tout détachement d'intervention pour une opération d'extinction d'incendie ou de sauvetage, un sous-officier ayant l'expérience soit adjoint au chef de garde en qualité de sous-officier d'attaque.

Le sous-officier d'attaque peut être chargé par le chef de garde des reconnaissances secondaires ou de missions particulières : visite des étages supérieurs, des sous-sols, mise en sécurité ou évacuation des personnes incommodées par la chaleur ou la fumée, etc. S'il n'y a pas lieu d'établir, il est accompagné par le deuxième chef dans ces reconnaissances.

Dès que l'ordre d'établir est donné, le sous-officier d'attaque dirige l'exécution des établissements. Il accompagne en particulier les équipes jusqu'à ce qu'elles voient le fourgon-pompe et même jusqu'à lui si cela est nécessaire. Cette prescription s'impose plus particulièrement la nuit.

Si deux petites lances sont établies, il peut laisser au deuxième chef le soin d'accompagner le dévidoir jusqu'au fourgon pompe.

Les établissements terminés, il prend, dans son secteur, la direction de l'attaque. Pendant celle-ci, il dirige et surveille les porte-lance qu'il ne laisse pas s'exposer inutilement ; il assure leur remplacement en cas de besoin.

Il suit attentivement la marche de l'extinction, fait déblayer par les hommes disponibles si cela est nécessaire, se tient en liaison avec les secteurs voisins et avec le chef de garde auquel il rend compte immédiatement de tous les faits présentant un caractère d'urgence : aggravation de la situation, accident, etc.

S'il le juge nécessaire, il fait transformer les établissements, changer l'emplacement des portes-lance, mais en rend compte aussitôt à son chef de garde.

Le sous-officier d'attaque veille à l'exécution rigoureuse des "devoirs du porte-lance" définis dans le présent règlement. Il profite, dès que le rythme des opérations le lui permet, de toutes les circonstances pour compléter l'instruction pratique du personnel.

Corps Etrangers.












On désigne sous ce terme général de petits corps (des poussières, par exemple) introduits accidentellement dans l'organisme. Le corps étranger peut être glissé sous les paupières. Il peut avoir pénétré dans les cavités naturelles (oreilles, voie, nez, voies digestives).

Voyons ce qu'il faut faire dans de tels cas.

A - Œil.

- Ne frottez pas l’œil, cela peut provoquer une irritation qui aggravera les choses ;
- Si le corps étranger est sous la paupière inférieure, tirez-la vers le bas  en priant le sujet de regarder vers le haut ;
- S'il est sous la paupière supérieure  :
. essayez d'abord de le chasser en faisant glisser la paupière supérieure, saisie par les cils, sur la
  paupière inférieure.

En cas d'échec :

. d'une main, saisissez les cils entre le pouce et l'index ;
. de l'autre placez un petit bâtonnet (allumette, crayon mince) sur le milieu de la paupière ;


. retournez la paupière vers le haut en priant le sujet de regarder vers le bas (ainsi, pour bien dégager
  l’œil, on fait toujours regarder à l'opposé de l'endroit où est supposé se trouver le corps étranger.

Vous pourrez alors souvent apercevoir le corps étranger et l'enlever avec le coin d'un mouchoir propre et humide.

Mais, à propos de corps étranger fixé dans l’œil (particule métallique projetée avec force), il ne faut pas chercher à l'enlever, mais conduire la personne chez un médecin ophtalmologiste :

- qu'après toute projection de caustique dans l’œil (d'acide d'accumulateurs, par exemple, accident
  fréquent chez les garagistes), il faut immédiatement de laver abondamment à l'eau courante, sous un
  robinet ou sous une douche, pendant longtemps, jusqu'à disparition des moindres picotements.
  Consultez, là aussi, un médecin ophtalmologiste.

B  - Oreille.
- Ne lavez pas une oreille bouchée ;
- N'essayez pas d'extraire le corps étranger avec une épingle, un fil métallique ;
- Confiez toujours le sujet à un médecin.


C - Voies Digestives.

En général, les corps étrangers (billes, boutons...) avalés, ne sont pas dangereux et sont évacués dans les selles.

Mais ils le deviennent s'ils sont piquants (épingles.. ou coupants. On pourra parfois éviter les accidents
en faisant absorber à la personne des substances pouvant enrober l'objet avalé, telles que : purée de pain, poireaux, aspergez... En tout cas, faites assurer au plus tôt le transport de l'intéressé à l'hôpital.


D. - Peau.

Retirez les échardes avec une pince spéciale ou, à défaut, avec une pince à épiler préalablement stérilisée.
Badigeonnez ensuite avec un antiseptique.

Si vous n'arrivez pas à retirer l'écharde, consultez un médecin.

jeudi 6 octobre 2011

Lutte contre les gros insectes.


1. Généralités.

Depuis quelques années, les corps de sapeurs-pompiers sont fréquemment alertés pour effectuer la destruction de frelons et guêpes, lorsque ceux-ci constituent un danger pour les personnes.

En effet, ces insectes élisent souvent domicile dans les combles, greniers, granges, etc., où ils vivent en communauté, nombreux et par conséquent dangereux.

Il n'est pas question de tuer les insectes un à un aussi l'intervention s'opère-t-elle sur les essaims mêmes.

2. Modes opératoires.

On repère d'abord les lieux de jour, pour bien situer l'endroit où il se trouve (tronc, plafond, conduit,...) avec discrétion et des gestes mesurés.

L'opérateur revêt, de préférence, une combinaison de protection spéciales à cagoule, à défaut, il doit se protéger le visage avec une cagoule à visière finement grillagés (cagoule d'apiculteur), dont il rentre sous son veston de peau, en fermant bien ce dernier, voire en serrant le col avec une cordelette, une cravate, une ceinture, etc., de façon qu'il n'y ait pas de "jour". Il met ensuite des gants mousquetaires avec sangle qu'il serre par-dessus les manches du veston de peau. De même, il sangle les bas de jambes de son pantalon sur ses bottes.

Ainsi équipé, le sapeur, muni d'un matériel spécial (il en existe de types divers, s'approche de l'emplacement du nid, sans se faire trop remarquer et repère le "guetteur" qui tourne sans arrêt autour de l'essaim, sentinelle prêt à donner l'alarme. Il faut détruire le guetteur en premier lieu, rapidement et sans bruit.

L'essaim lui-même est ensuite copieusement vaporisé au moyen du produit insecticide ; il ne reste plus qu'à attendre un moment que ce dernier fasse son effet puis à enlever l'essaim et à le brûler.

En présence d'un nid aérien, opérer en se plaçant dans le sens du vent, de manière que le brouillard de produit insecticide ;  soit porté sur le nid et pulvériser vers l'ouverture.

Pour enlever un nid suspendu, utiliser un sac en forte toile, dont on maintien l'ouverture béante au moyen d'un fort fil de fer par exemple ; faire introduire le nid dans le sac et serrer l'ouverture de ce dernier au-dessus ; lorsque le nid y est tombé, fermer au moyen d'une ficelle et plonger le tout dans un  récipient d'eau bouillante.


Un nid enterré peut être détruit de deux manières :

- au moyen du pulvérisateur ; pulvériser d'abord au ras-du-sol, à un mètre de l'ouverture, puis s'en
  rapprocher rapidement et pulvériser dans l'orifice quelques minutes avant de l'obstruer (au moyen de
  terre humide, chiffon, bouchon,...) ;
- si les lieux l'autorisent, arroser le nid de gas-oil et y mettre le feu au moyen d'un tampon de chiffon
  fixé au bout d'un bâton.

Un nid dans un trou de mur ou dans un tronc d'arbre doit être pulvérisé très largement ; puis, si possible, boucher le trou au ciment. Sinon, enlever par morceaux les éléments de plateaux composant le nid et contenant les larves au moyen d'un crochet de fil de fer, et les brûler au fuel domestique. Ne pas frapper sur un tronc d'arbre renfermant un guêpier ou un nid de frelons.

Un nid dans un conduit, même désaffecté, ne doit pas être détruit par le feu ; des fissures pourraient en effet exister et provoquer un feu de plancher, de combles... ; pratiquer des trouées et pulvériser à différents niveaux.

Dans le cas d'essaims d'abeilles, la destruction ne doit être effectuée que s'il y a danger immédiat (école, hôpital ou clinique, habitation) ; dans ce cas opérer comme il a été dit ci-avant. Sinon, alerter les services de police, qui doivent disposer de listes d'apiculteurs, susceptibles de  procéder à la récupération des essaims.

La destruction d'un nid de guêpes ou de frelons, ou d'un essaim d'abeilles nécessite parfois le garnissage d'une toiture, d'un faux-plafond, d'une gaine. Avant d'opérer, faire établir, par une personne responsable, une décharge autorisant une telle action, génératrice de certains dégâts, afin que la responsabilité du Corps ne soit pas mise en cause ultérieurement.



Remarques concernant les insecticides et le matériel


Comme insecticide, il faut prohiber certains produits non appropriés, d'ailleurs interdits pour d'autres raisons, tels que des agents extincteurs, comme le gaz carbonique, qui n'ont qu'un effet provisoire, les sujets se réveillant ensuite encore plus excités, à moins que des quantités de produits hors de proportions soient employées. Seuls doivent être utilisés des produits spécialement étudiés, qui tuent et non qui endorment, et conçus pour la lutte contre les gros insectes et non pour de simples moustiques.
- Certains on un effet durable, permettant, quand le nid n'a pu être enlevé d'assurer la destruction ultérieure d'insectes qui auraient pu ne pas s'y trouver lors de l'opération.
- L'appareillage doit être robuste, réalisé de façon homogène afin qu'on ne soit pas obligé, le moment
  venu, d'en rechercher les divers éléments. Il faut écarter le matériel de fortune ou non approprié, le
  seau-pompe classique, par exemple, les joints et bagues risquant d'être détériorés par les insecticides,
  dont la plupart sont des hydrocarbures.

4. Cas de piqûre.

- En cas de piqûres multiples, avoir très rapidement recours à un médecin ;
- En principe, une piqûre unique ne provoque pas d'accident grave (injection préparante), elle sensibilise
  seulement l'organisme ; la seconde, survenant dans un délai même un peu long, peut, par contre,
  provoquer des accidents très sérieux (injection déclenchante). Il est est donc recommandé, autant que
  possible de ne pas exposer à un nouveau, avant un an, un sapeur piqué une première fois. Il faut, en
  tous cas, consulter le médecin après toute atteinte.
 

mercredi 5 octobre 2011

Engins de Désincarcération.

Généralités.

De plus en plus souvent sollicités à l'occasion d'accidents de la circulation dont le nombre et surtout la gravité sont allés croissant, et mettant à profit les progrès techniques accomplis en matière de matériels, les sapeurs-pompiers se sont progressivement dotés des moyens voulus pour mener à bien des opérations de désincarcération souvent complexes.

Ce sont tout d'abord, les V.S.A.B qui ont été pourvus d'un minimum de matériels de découpage, écartement et levage léger.

Cependant, en raison de la plus grande complexité des opérations à effectuer les Corps des sapeurs-pompiers ont dû s'équiper en matériels plus sophistiqués et plus divers, mis à leur disposition par les constructeurs.

Ces appareils ne peuvent plus trouver place à bord des véhicules ambulances. Tout d'abord pour des raisons d'encombrement et de poids, ensuite pour éviter leur indisponibilité pendant le transport des victimes à l'hôpital.

Aussi les sapeurs-pompiers ont-ils cherché des solutions nouvelles et abouti à la conception d'engins spéciaux de désincarcération ou secours routier, qui peuvent, d'ailleurs, être utilisés pour d'autres opérations, à l'occasion d'accidents, à la suite desquels des personnes se trouvent incarcérées ou bloquées par des ferrailles, des blocs de béton...