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dimanche 24 juillet 2011

La Mise en Position Latérale de Sécurité (PLS).

          Tous les jours, des personnes sans connaissance meurent parce que, laissées couchées sur le dos, elles ont présentées une détresse respiratoire, irréversible parce que non prévenue ni contrôlée : langue tombée dans l'arrière-gorge, sécrétions, vomissements ou épanchement sanguin (en cas de blessure de la tête).

          En effet, même si les voies aériennes supérieures sont libres, même s'il n'y a pas détresse respiratoire immédiate, la victime risque de mourir, les jours suivants, d'une pneumonie provoqué par les sécrétions ou les vomissements passés dans la trachée (liquide gastrique acide, en particulier).

          Afin d'éviter cette conséquence fatale, la règle est la suivante :

          Toute personne sans connaissance, qui respire dont le cœur bat, doit être placée en position latérale de sécurité (PLS), strictement à l'horizontale, puis surveillée attentivement.

          La technique de mise en P.L.S. varie suivant le secouriste est seul ou en équipe;

          Il faut encore rappeler que si une atteinte du rachis cervical est soupçonnée, le sauveteur ne peut agir seul, mais doit toujours se faire aider et que le concours d'au moins deux personnes est nécessaire dans ce cas.

         1°  Par un secouriste.

          La technique est la suivante :

                 - S'assurer de la liberté des voies aériennes supérieures et que la victime présente bien :
  
                 -  une ventilation sans ronflement, ni gargouillement (desserrer tout vêtement susceptible de la
                   gêner) ;
                 -  une gorge libérée de tout corps étranger ;
                 -  des lèvres et ongles non bleutés, normalement rosés.
                 - Si la victime est sur le dos, il faut alors la rouler sur le côté, de préférence le côté gauche car, dans un nombre assez important d'ambulances, les brancards sont encore placés à gauche dans le sens de la marche, ce qui permet au personnel convoyer une surveillance constante de la personne évacuée et, en particulier, de son visage; Il faut noter toutefois que, de plus en plus, se généralise la mobilité latérale du dispositif porte-brancard, ce qui permet de le mettre en position médiane dans l'habitacle.

               -  Avant de commencer le mouvement, prévoir un coussinet d'une épaisseur égale à la moitié de la largeur de l'épaule (veste roulée, pull-over, couverture légère, objets divers) qui sera placé près de la joue de la victime, du côté du retournement. Ce coussinet sera mis légèrement en diagonale, de telle sorte que, le retournement une fois opéré, la bouche du blessé soit extérieure au bord du coussinet.
              -  S'accroupir au niveau du thorax du blessé et, du côté du retournement, mettre le bras de la victime perpendiculairement au corps.
              -  Saisir la hanche et l'épaule opposés (ne jamais tirer sur les membres).
              -  Pivoter lentement et régulièrement d'un bloc, et sans torsion, le blessé (le sauveteur ne doit pas avoir à reculer).
              -  Fléchir le genou supérieur qui doit venir se placer en butée sur le sol, de même que l'avant-bras, assurant ainsi le blocage du corps.
              -  Ramener avec précaution l'ensemble tête-coussinet vers l'arrière pour continuer à maintenir assurée la liberté des voies aériennes, la bouche étant ouverte, légèrement dirigée vers le sol (les liquides doivent pouvoir s'écouler librement).
              - Ramener avec précaution l'ensemble tête-coussinet vers l'arrière pour continuer à maintenir assurée la liberté des voies aériennes, la bouche étant ouverte, légèrement dirigée vers le sol (les liquides doivent pouvoir s'écouler librement).
              -  Couvrir le blessé car une personne sans connaissance ne se refroidit très vite.
              -  Maintenir une surveillance permanente et attendre vigilance, ventilation, pouls, pupille. Prendre le pouls toutes les cinq minutes et le noter par écrit. Ne jamais oublier que l'arrêt ventilatoire peut être brutal, ainsi que d'éventuels vomissements.

              Si la ventilation se dégrade, ou même s'arrête entreprendre sans délai une ventilation artificielle par méthodes orales.
               - Ne jamais laisser seul un blessé jusqu'à l'arrivée des secours organisés qui auront été alerté.
               - Éviter les paroles imprudentes : le blessé inconscient, bien que ne s'exprimant, peut parfaitement enregistrer et comprendre ce que l'on dit autour de lui.

                2°  Par Deux Secouristes.
   
                 La manœuvre vient d'être décrite dans le cas d'un seul secouriste : il est bien évident que si vous pouvez faire aider par une personne compétente, son exécution en sera grandement facilitée. La deuxième personne pourra au fur et à mesure de l'opération :
               -  desserrer col et ceinture ;
               - s'occuper du coussinet prévu pour recevoir la tête du blessé ;
- accompagner le mouvement de rotation en maintenant la tête.

3°  Par Trois Secouristes.

               Si vous êtes trois, après avoir procédé aux vérifications plus haut et avoir préparé le coussinet où viendra reposer la tête de la victime, vous procéderez ainsi :
               -  le premier secouriste saisit la tête de la victime, une main sous la nuque, l'autre empaumant le menton en évitant de descendre jusqu'à la gorge : il maintient la tête dans l'axe du corps ;
               - le deuxième secouriste saisit les coup-de-pied de la victime (les pouces de ses mains doivent
être placés à l'extérieur (les pouces de ses mains doivent être placé à l'extérieur) et maintient les membres inférieurs dans l'axe du corps ;
               - le troisième secouriste se place comme s'il était seul, saisit fermement les vêtements de la victime à la hanche et à l'épaule.