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vendredi 29 avril 2016

Reportage Sapeurs-Pompiers de Paris

Colonnes Humides


1.  Définition.

Les colonnes humides sont des canalisations fixes, rigides, de 100 mm de diamètre nominal, obligatoirement installées dans les immeubles de grande hauteur de plus de 50 mètres et maintenues en charge en permanence au moyen de réservoirs d'eau, avec pompes, sur presseurs ou autres dispositifs, permettant d'alimenter les lances des services de lutte contre l'incendie.

2.  Composition.

Une installation de colonnes humides comporte :

- une colonne de 100 mm par escalier ;
- un ensemble de vannes de sectionnement permettant d'isoler éventuellement une colonne sans perturber
   les autres ;
- des prises de refoulement à chaque niveau de bâtiment ;
- un manomètre de contrôle de pression en partie haute de chaque colonne ;
- éventuellement des robinets d'incendie armés.

3. Emplacements.

Des colonnes :

- soit, des préférences, dans les volumes d'accès aux escaliers ;
- soit dans les escaliers mêmes ;
- soit dans des gaines, à parois coupe-feu 2 heures, situées à proximité des colonnes d'accès ;

Elles doivent être à l'abri du gel.

Des prises de refoulement.

- dans les sas, à une distance du sol, comprise entre 0,80 et 1,50 m.

Lorsque les prises ne sont pas apparentes, leur accès est signalé par l'indication "prise d'incendie".

4. Alimentation.

Le dispositif d'alimentation doit :

- fournir un débit de 1000 l/mm par colonne, deux colonnes fonctionnant simultanément, le cas
  échéant ;
- assurer, à chaque niveau de desserte, une pression statique, à débit nul, comprise entre 4,5  et 8 bars ;
- comporter une ou plusieurs sources de courant électrique autonomes de manière à pallier toute
  défaillance de celles utilisées en service normale de l'établissement.
- comporter une réserve d'au moins 120 m3 d'eau destinée exclusivement à la lutte contre l'incendie (ce       volume peut être réduit à 60 m3 s'il s'agit d'un immeuble de grande hauteur de moins de 100 mètres de
   haut et de moins de 750 m2 de superficie par compartiment). Cette réserve, installée à n'importe quel
   niveau, doit être répartie en plusieurs réservoirs, de sorte que lorsque l'un d'eux est vidé pour nettoyage
  ou réparation, il reste encore au moins  120 m3 d'eau disponible dans l'ensemble des autres.

Exemple : pour une réserve de 120 m3, il faut minimum :

.  3 réservoirs de 60 m3 ;
.  4 réservoirs de 40 m3, ...,

Lorsque les réserves d'eau en sous-sol, la canalisation d'alimentation des colonnes humides est munie, au niveau des voies accessibles aux engins d'incendie, d'un orifice d'alimentation de 100, ou de 2 fois 65, avec
clapet anti retour et pancarte signalisatrice indestructible.

Le dispositif permet, en cas d'indisponibilité de la réserve d'eau ou de défaillance des surpresseurs, d'utiliser les colonnes humides comme colonnes sèches.

Si la réserve ne se compose que de 60 m3 d'eau, elle doit pouvoir être réalimentée par une colonne sèche de 100 mm, sans aucun piquage, dont le demi-raccord d'alimentation est signalé par l'indication "réalimentation de la réserve d'incendie".

5.  Entretien et essais.

Incombent aux responsables des immeubles.



mardi 19 avril 2016

Appareil à traction Tire-câble à encliquetage genre "Tirefort"



Ces appareils tire-câbles sont manœuvrables par une seule personne. Ils permettent de déplacer, par traction, de lever (sous certaines conditions de mise en œuvre) et de descendre des charges sous toutes orientations et pratiquement sans limitation de course autre que celle de la longueur du câble.

Construits par différentes sociétés, ils sont généralement connus sous le nom de Tire-for suivant l'appellation commerciale choisie par le plus important constructeur de ce genre de matériel.

Il existe ainsi divers types d'appareils genre Tire-for dont la puissance de traction, sans mouflage, peut atteindre jusqu'à 5 tonnes. En levage, où il faut une poulie de renvoi, la puissance peut être de 3 tonnes.


Les Tire-for peuvent être employés :

- pour éviter de déplacer un camion-grue ou lorsque l'accès est impossible ;
- pour amarrer provisoirement des éléments en équilibre instable.

Descriptif.

Ce type d'appareil comprend :

- deux blocs à mâchoires serrant alternativement le câble pour le tracter ;
- un crochet orientable permettant de frapper le Tire-for sur un point fixe ;
- une poignée de débrayage ;
- deux bras de levier ;
 - un ensemble de mécanisme protégés par un carter.

Règles d'utilisation.

a) Le Mouflage.

Le Tire-for peut être utilisé directement ou avec mouflage.

Rappelons que les mouflages sont des procédés permettant de tirer des fardeaux en multipliant la force nominale des appareils de levage au moyen de moufles.

Les moufles sont caractérisées par un ensemble de poulies, de câbles, cordages ou chaînes, permettant de soulever des charges.

Sans mouflage, il suffit d'amarrer le Tire-for à un point fixe et d'attacher l'extrémité du câble à la charge à déplacer.

Dans le cas de mouflage, qui présente l'avantage de multiplier pratiquement par deux l'effort développé, le Tire-for est amarré par l'intermédiaire d'une élingue.

Le câble passe dans la poulie de renvoi retenue à la charge à déplacer et son extrémité est attachée au point fixe.

b) L’ancrage.

Une règle essentielle est celle de l'ancrage efficace.

L'ancrage consiste en l'établissement d'un ou plusieurs points fixes suffisamment résistants pour supporter l'effort appliqué.

Plusieurs solutions peuvent se présenter :


L'utilisation des points fixes existants ou faciles à aménager (arbres, poteaux).

Toujours se fier le plus près possible du sol. Éviter les lampadaires qui n'opposent qu'une résistance bien faible et présentent des risques graves en cas d'arrachement (fils électriques). Égouts, fenêtres, portes : moyennement un aménagement sommaire, ces points peuvent présenter une bonne assise. Il suffit de fixer le câble sur deux madriers en croix dans l'ouverture. Choisir des voûtes d'égout et des maçonneries de bonne facture et en bon état.


Protéger contre un cisaillement par le câble les arbres utilisés.

Établissements des points d'ancrage (par piquets et chaînes en plaques d'ancrage).

Ce système qui donne de très bons résultats est cependant généralement à proscrire en zone urbaines, car il présente des risques de détérioration de la chaussée, des trottoirs ou, ce qui est plus grave, des canalisations de toutes sortes qui cheminent sous le sol. Tirer parti des engins d'intervention sur les lieux.

L'utilisation d'engins lourds de sapeurs-pompiers, tels que fourgons d'incendie, fourgons-pompes, divers,... comme point fixe est réglementaire. Ces engins sont équipés de deux manilles à l'avant. Ces manilles à l'avant  fournissent immédiatement deux points d'amarrage et les engins, freins serrés, non calés et au point mort offrent, sur de bons terrains, des résistances que l'on peut calculer en multipliant le poids du véhicule par un coefficient qui varie de 0,8 sur le macadam sec à 0,2 sur une route mouillée.

On ne doit pas utiliser les crochets de remorquage des fourgons, ni les queues de cochon.

c)  La Mise en Œuvre

Elle s'opère ainsi :

Marche avant ou montée.

Emmancher et verrouiller le bras télescopique sur le levier rond. Agir en mouvement de va-et-vient sur l'extrémité du bras télescopique pour obtenir la progression du câble. Utiliser la démultiplication adaptée à la charge.

Marche arrière ou descente.

Changer le bras télescopique du levier. Mettre sur la grande démultiplication (position basse). Agir en va-et-vient comme précédemment.


Débrayage ou libération du câble.

Les mâchoires étant verrouillées par la traction du câble, il est impossible de débrayer l'appareil en charge. Pour le faire, il faut donner du mou au câble au moyen du levier de marche arrière. La poignée de débrayage peut alors être amenée vers l'avant de l'appareil.

Amarrage de l'appareil.


Traction horizontale ou oblique.

L'appareil peut être amarré par sa broche avec une élingue ou un câble.

Levage :

Utiliser une poulie de renvoie fixée au-dessus de la charge. Le Tire-for est amarré broche vers le bas sur un point fixe quelconque, le plus près possible du sol.

Fixer l'appareil à un point fixe au-dessus de la charge à lever.

d)  Précautions D’emploi :

- n'employer que le personnel strictement nécessaire ;
- le tire-for doit être actionné par une seule personne ;
- ne jamais remplacer une goupille de cisaillement par une pièce en acier dur ;
 - ne jamais utiliser le câble de traction de l'appareil  pour élinguer des charges, car il se déformerait et ne
   pourrait plus être employable dans le Tire-for.

e) Entretien-Vérifications :

- mensuellement, faire manœuvrer l'appareil. Huiler le câble en contrôlant son bon état ;
- tous les 3 mois, tremper l'appareil dans un bain de pétrole ou de gazole. Secouer pour chasser les
  détritus par les lèvres supérieures, huiler abondamment.

lundi 18 avril 2016

Retrait du Casque du Motocycliste en Détresse Respiratoire


Le casque d'un motocycliste n'empêche ni le dégagement en urgence, ni la mise en position latérale de sécurité ; il ne doit donc pas être retiré, si la victime présente des signes de détresse ventilatoire et porte un casque de type "intégral" (les autres casques permettant l'ouverture et le nettoyage de la bouche et la pratique de la ventilation artificielle.


 Le retrait du casque est une manœuvre très délicate ; elle est moins dangereuse à deux sauveteurs :


          - Le sauveteur le plus expérimenté se place à genoux, à côté de la tête de la victime ; il    place une main sous le cou, l'autre est passée sous le bord inférieur du casque : les doigts sont mis en crochet sous le menton. Il assure le maintien de la tête dans l'axe du corps
         - Le second sauveteur se place dans l'axe de la tête, détache la sangle de la mentonnière   vérifie que rien d'autre ne retient le casque (foulard...), saisit le casque sur les parties latérales du bord inférieur, et le tire doucement dans l'axe. Il est parfois nécessaire de basculer légèrement le casque en arrière pour ne pas accrocher le nez.


          Le maintien de la tête dans l'axe du corps n'est jamais relâché : la tête et le casque sont à peine soulevés du sol de la hauteur juste nécessaire pour que le casque puisse glisser sur le sol ; elle est reposée doucement sur le sol et maintenue en rectitude.

          La ventilation artificielle peut être aussitôt commencée dès que les voies supérieures sont libres.


 Cas particulier :


         Au cas où l'accès à la nuque et au menton n'est pas immédiatement possible, le premier sauveteur, placé dans l'axe de la tête, maintient le casque (et donc la tête), le second à genoux sur le côté, défait la fermeture (jugulaire, mentonnière, autre système de fixation...). Il passe ensuite une main sous la nuque, l'autre en crochet sous le menton en maintenant la rectitude dans l'axe du corps de la victime.


          Lorsqu'il n'y a qu'un seul sauveteur, la manœuvre est très dangereuse :


          - Le sauveteur se place à la tête de la victime, passe une main sous le cou et de l'autre tire doucement le casque, bien dans l'axe du tronc.
          Une fois le casque ôté, il pose doucement la tête sur le sol, la maintient basculée en
arrière, et pratique immédiatement la libération des voies aériennes supérieures et la ventilation artificielle.
            Cette manoeuvre ne doit donc être réalisée que s'il y a danger vital manifeste, et dans ce seul cas.
           Il faut toujours se rappeler que l'on peut laisser le casque sur la tête d'un blessé inconscient qui ventile tout au long des opérations de secours (P.L.S, notamment).


          L'opération de retrait ne s'impose que :


         - si la victime vomit ;
          - si une ventilation artificielle est indispensable ;
          et si le casque est de modèle dit  " intégral ".

dimanche 17 avril 2016

Protection des populations civiles contre les effets de la guerre




La question de la répression des infractions aux conventions de Genève et au Protocole I fait l'objet de plusieurs dispositions, comprenant une liste des infractions graves qui sont considérées comme des crimes de guerre, et des articles sur la notion de responsabilité.


 Attaquer la population civile ou l'affecter gravement lors de l'attaque d'un objectif militaire contre les installations protégées ou des localités non défendues, utiliser perfidement l'emblème de la croix rouge, sont considérées comme infractions graves au protocole, au même titre que le transfert, par une puissance occupante, d'une partie de la population occupée, ou encore les jugements sommaires à l'encontre des personnes protégées. Les supérieurs sont tenus pour responsables des violations commises par leurs subordonnés s'ils n'ont pas pris toutes les les mesures nécessaires pour empêcher que de tels actes soient commis ou pour les réprimer.


Enfin, une entr aide judiciaire, en matière pénale est prévue entre les parties contractantes. Lorsqu'une enquête sur les faits est nécessaire, une commission internationale composée de 15 membres de haute moralité et d'une impartialité reconnue, peut intervenir avec l'accord des parties en cause, Une telle commission peut, outre son rôle d'enquêteur sur les allégations de violations dont elle est spécifiquement saisie peut prêter ses bons offices pour faciliter le retour à une stricte application et observation du droit international humanitaire.