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samedi 26 octobre 2013

Le Chef de Garde


         Avant de partir, le chef de garde doit  s'assurer que les secours ont été envoyés conformément aux règles définies, au titre II de la 1ère partie. Si à l'adresse indiquée existe un établissement répertorié, il se munit du dossier correspondant. Dans tous les cas où il s'agit d'une intervention particulière, il se réfère aux
documents s'y rapportant.

         Sur les lieux de l'intervention, le chef de garde a l'initiative absolue des mesures à prendre et des moyens à engager. Il a le devoir de demander immédiatement les moyens supplémentaires qui lui sont nécessaires.

          La demande est faite immédiatement, sans attendre d'être en possession des renseignements et avant même la mise en œuvre des premiers secours. Elle est transmise par radio, éventuellement par procédure prioritaire. Il se conforme aux règles précisées au § 1.3 de l'annexe 1. (Messages).

          En présence de tout accident corporel et dans l'intérêt même des victimes, en particulier d'un accident du travail, il doit faire prévenir immédiatement la police ainsi que l'inspection du travail, le cas échéant.

           Il doit renvoyer ou arrêter au plus tôt les secours qu'il estime inutiles.

           Au cours de l'intervention, le chef de garde a le droit et le devoir de pénétrer dans les locaux où il juge nécessaire d'intervenir même s'il y a refus de la part des occupants, pour la reconnaissance, les sauvetages, les établissements ou l'attaque et les opérations de protection.

           Cependant, dans les ambassades, légations et consulats, il ne pénètre qu'avec l'assentiment du chef de la mission ou du personnel placé sous ses ordres et le représentant.

          Dans les palais nationaux ayant un commandement militaire, il doit se mettre, autant que possible, en rapport avec le commandant militaire.

          En cas d'urgence, il peut faire ouvrir les portes des locaux voisins de l'incendie. Dans le cas où il n' y a pas urgence, s'il rencontre de la résistance, de la part des habitants, il fait appel au concours du commissaire de police.

          Le chef de garde fait évacuer les locaux menacés. Après avoir reçu, s'il y a lieu, les renseignements recueillis par les chefs d'agrès déjà sur les lieux, il donne ses ordres tout en continuant sa reconnaissance.

          Il fait aérer tous les locaux et emploie au besoin les moyens de ventilation ; cette dernière précaution est indispensable quand on redoute des gaz irrespirables ou explosibles. Dans ce cas, il s'assure au préalable que la cause a disparu.

          Il examine tous les endroits qui ont été plus ou moins exposés au feu , principalement les caves, greniers, planchers, plafonds, faux plafonds, gaines et combles. Il fait sonder les parties en bois.

           Le transport à l'hôpital ou le maintien sur place des blessés sont décidés par le médecin-régulateur tenu informé des conditions dans lesquelles évolue la situation.

           Le personnel et le matériel sont renvoyés dès qu'une reconnaissance approfondie permet de juger qu'ils ne sont plus utiles.

           L'extinction achevée, le chef de garde signale au commissaire de police les dangers que peuvent
présenter les immeubles atteints par le feu et la nécessité de procéder à des travaux d'étaiement dépassant les possibilités de la brigade. Il désigne un endroit de dépôt pour les tuyaux mouillés et, en général, pour le matériel laissé sur le lieu de l'incendie

           Il n'ordonne que les délais strictement nécessaire à l'extinction complète.

            Lorsque le laboratoire central de la préfecture de police est demandé, l'extinction complète doit être obtenue sans déblai ou par un déblai sommaire.

            Si des amas de décombres peuvent cacher un foyer qui couve (par exemple dans les feux de dépôts de chiffons, de papiers, etc.). Il réclame au commissaire de police leur enlèvement par une entreprise spécialisée, lorsque les travaux à entreprendre dépassent les attributions normales de la brigade.

             En principe, il quitte les lieux de l'intervention quand les opérations actives sont terminées ou lorsqu'il a été relevé. Auparavant, il procède à une visite minutieuse de tous les tenants et aboutissants du feu, des communications de toute espèce, soit à à l'intérieur des locaux incendiés, soit dans les maisons avoisinantes où l'action du feu et de l'eau répandue nécessiterait de prendre des mesures.

              Quand il le juge nécessaire, il laisse un service de surveillance et fait commander des rondes après le départ des secours.

                Lorsqu'un service de surveillance est installé, le chef de garde en conserve la direction ; il le réduit au fur et à mesure des possibilités et ne le supprime qu'après avoir acquis personnellement la certitude que tout danger a disparu. Il rend compte par message des rondes au feu et de leur résultat.

                 Au retour de l'intervention, le chef de garde se conforme aux règles définies a l'annexe IV (opérations à effectuer au retour des interventions).

                  Lorsqu'il a constaté des anomalies ou des particularités de nature à intéresser le bureau prévention, il les signale dans son message de rentrée.

lundi 21 octobre 2013

Rôle Du Secouriste Isolé



Toujours essentiel, souvent providentiel, le rôle du secouriste doit cependant rester empreint de modestie, voire d'humilité.Ce rôle est en effet limité et temporaire. Le secouriste fait le bilan de la situation et assure la sécurité immédiate du lieu de l'accident. Il doit se borner strictement à assurer la survie, à éviter l'aggravation de l'état de l'accidenté, à donner les premiers soins.

Il doit provoquer le plus rapidement possible l'intervention des secours organisés et se mettre aussitôt à leur disposition. Il ne doit jamais empiéter sur les domaines qui ne lui appartiennent pas, car tout geste trop ambitieux peut être néfaste à la victime. Mais quoique d'apparence limitée, de nature temporaire, le rôle du secouriste n'en est pas moins capital.

Il constitue, en effet, le premier maillon de la chaîne de secours,  qui de l'accident en passant par l'alerte, les premiers secours secouristes et l'intervention des sauveteurs spécialisés, aboutit à la remise d'une victime entre les mains médicales.

Or, de la continuité sans failles de cette chaîne humanitaire, de la manière dont seront pratiqués par un secouriste isolé les premiers gestes de secours d'urgence dépendront très souvent la vie ou la mort d'un blessé, sa guérison rapide ou une longue période d'hospitalisation et de soins, une indisponibilité temporaire ou une infirmité définitive.

lundi 7 octobre 2013

48 HEURES AVEC LES POMPIERS DE PARIS

Prévention Des Accidents Domestiques Chez L'Enfant


Les accidents domestiques représentent actuellement une part importante des blessures et morts accidentelles.


          Les problèmes spécifiques posés par la prévention des empoisonnements ou intoxications alimentaires, des accidents dus à l'électricité et à l'eau seront traités plus loin  dans le chapitre consacré à ces risques.



1) -  Bricolage


          Ce mot synonyme de travail mal fait ou qui n'est pas fait dans les règles, recouvre aujourd'hui une gamme d'activités extrêmement étendue.


         Les dangers du bricolage se rattachent parfois à la source employée, mais sont imputables le plus souvent à l'ignorance, à la maladresse, à la négligence, à l'inobservation des règles les plus élémentaires.


          Si vous n'avez pas les compétences techniques suffisantes, si vous n'avez pas le matériel adapté, il vaut mieux ne pas entreprendre un travail au-dessus de vos possibilités.



       Lisez le mode d'emploi et respectez scrupuleusement les règles d'utilisation du matériel dont vous disposez, en particulier du matériel électrique;



       Utilisez rationnellement vos outils à main ; un tournevis n'est pas un ouvre-boîtes, ni un ciseau à bois un tournevis. Tenez-le sous clé, hors de portée des enfants. Veillez au bon état de leurs emmanchements.


2) - Accidents chez l'enfant.


  Les risques varient avec l'âge.


  a) Jusqu'à 1 an


          Si les accidents n'occupent pas la première place, c'est  l'âge où se produisent le plus grand nombre de morts accidentelles. Le bébé risque surtout l'asphyxie  et les chutes, mais aussi le coup de chaleur, les brûlures, les intoxications, les accidents de la route.


        Attention à ce qu'il ne soit pas étouffé dans ses couvertures, sous un oreiller d'utilisation de couvertures attachées  ou d'oreillers dans la literie d'un berceau est formellement déconseillée), par la faute du chat de la maison qui vient se coucher avec lui, avec tout ce qu'il peut porter à la bouche (épingles, broches...).


- Ne le laissez pas seul, sur sa chaise haute ou sur une table à langer pendant que vous le changez et, mieux encore, dans ce dernier cas, tenez-le toujours bien.


b) -  De 1 à 4 ans.


          C'est pendant cette période que les accidents sont les plus fréquents. Ils se produisent le plus souvent dans la maison et autour d'elle. Les lieux de plus dangereux de la maison sont d'abord la cuisine, puis la chambre et la salle de bains. Les risques encourus sont les chutes, les brûlures, les empoisonnements accidentels, la submersion :


- L'eau attire l'enfant et il lui en faut peu pour se noyer, une bassine parfois ; ne laissez jamais un enfant seul  près de l'eau ;
- mettez les allumettes hors de sa portée ;
- tournez les queues des casseroles sur le fourneau vers le mur ;
- ne posez jamais de récipient d'eau chaude sur le sol ;
- fermez bien la porte donnant sur la rue ; il ne s'y élancera pas en courant au risque de se faire écraser ;
- faites garnir les prises électriques avec des bouchons de protecteurs ; il ne risquera pas d'y mettre ses
  doigts ou d'y introduire un objet métallique ;
- dès qu'il commence à se déplacer seul, mettez hors de sa portée tous les petits objets qu'il peut saisir ; boutons, agrafes, trombones, billes, cacahuètes et autres petits fruits secs, etc, qu'il risque d'introduire dans sa bouche, dans une narine, dans l'oreille. Souvenez-vous qu'au ras du sol, sous un meuble, il aura vite fait d'apercevoir et d'attraper l'objet oublié ou que le balai n'aura pas atteint :

- mettez un grillage aux fenêtres ; une barrière aux escaliers ;
- dehors, tenez le fermement à la main ou mettez-lui un
   petit harnais ;
- rangez soigneusement et hors de portée de sa main, les objets tranchants ou coupants, les produits dangereux ; médicaments  insecticides, produits d'entretien que vous garderez toujours dans leur conditionnement d'origine, sans les transvaser dans un autre contenant et prenez l'habitude d'éloigner l'enfant quand vous les utilisez (mettez-le dans son lit dans son parc...) ;
- fermez à clé dans votre boite à outils.


c) De 5 à 14 ans :


          Les accidents se produisent hors de la maison et plus particulièrement dans la rue. Les plus fréquents sont les accidents de la circulation et la noyade.
- Apprenez-lui les règles essentielles de la circulation car avant 10 ans, en effet, un enfant a du mal à les assimiler ;
- S'il a une bicyclette, enseignez-lui les éléments indispensables du Code de la route ;
- Apprenez-lui à nager le plus tôt possible ;
- Procurez-lui les équipements conformes à l'activité de loisirs qu'il pratique ;
- Interdisez-lui de parler à des inconnues.