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vendredi 25 avril 2014

Transport de matières dangereuses


 Le transport de produits dangereux connait un développement important et représente un risque nouveau et insidieux, car ces produits sont en général peu connus des transporteurs et des éventuels sauveteurs. C'est pourquoi une réglementation était nécessaire pour définir la signalisation de ces transports et la conduite à tenir en cas d'incidents ou d'accidents.



Les véhicules transportant des matières dangereuses par la route, qu'il s'agisse de trafic national, en application du règlement approuvé par arrêté ministériel du 14 avril 1945 modifié, ou de trafic international en application de l'A.D.R. (Accord relatif au transport des matières dangereuses par route, en date du 30 septembre 1957) doivent faire l'objet d'une signalisation particulière, et le transport donne lieu à l'établissement, par l'expéditeur, de fiches de sécurité.



 Le transport de déchets radioactifs et les difficultés de déterminer leur lieu de stockage, a montré, à cet égard, une insuffisance de contrôles et, notamment, du contrôle douanier.



A - Signalisation des Véhicules



Deux modes de signalisation des véhicules doivent être conjointement appliqués :



-  les panneaux de signalisation ;
-  les plaques étiquettes.



Les Panneaux de Signalisation.



Dispositions générales.



Les véhicules isolés ou les ensembles (constitués par un véhicule et une remorque) doivent être signalé par deux panneaux fixes ou amovibles de couleur orange rétro réfléchissante, ayant la forme d'un rectangle de
40 cm de base et 30 cm de hauteur minimum, bordé intérieurement d'un liseré noir de 1,5 cm de largeur.
Ces panneaux doivent être fixés sur la partie gauche, l'un à l'avant de l'unité de transport, l'autre à l'arrière. Ils doivent être bien visibles.



Après déchargement des matières dangereuses, et pour les citernes après nettoyage et dégazage, les panneaux doivent être enlevés ou masqués (on ne peut se contenter de les barrer par un dispositif de fortune).



Dispositions propres aux véhicules-citernes.



Pour les véhicules-citernes, les panneaux rectangulaires tels que décrits ci-dessus doivent en plus être séparés par une ligne noire de 1,5 cm de largeur les traversant à mi-hauteur.



Le transporteur doit apposer sur ces panneaux : dans la partie supérieure le numéro d'identification du danger, par exemple : 33 et, dans la partie inférieure, le numéro d'identification de la matière, par exemple : 1088 (seulement lorsque ces numéros existent).



Ces numéros sont ceux reproduit sur la fiche de sécurité, ils figurent à la nomenclature des marchandises dangereuses du règlement de 1945.



La signification des chiffres utilisés pour le numéro d'identification du danger est la suivante :



              O :  absence  de  danger  secondaire.
              1 :  matières explosibles.
              2 :  gaz.
              3 :  liquides inflammables.
              4 :  solides inflammables.
              5 :  comburants ou peroxydes.
              6 :  matières toxiques.
              7 :  matières radioactives.
              8 :  matières corrosives.
              9 : danger de réaction violente résultant de la décomposition spontanée ou de la polymérisation.




La signalisation de quelques unes des principales combinaisons susceptibles d'être utilisées est par exemple la suivante :



            20 :  gaz,   ni inflammables,  ni  toxiques, ni  corrosifs. 
             23 :  gaz inflammables.
             33 :  liquides très inflammables (point d'éclair à 21° C).
             60 :  matières  toxique.
             63 :  matières toxiques et inflammables.
             70 :  matières radioactives.



Le redoublement du premier chiffre indique une intensification du danger principal.
Ces numéros sont constitués de chiffres de couleur noire de 10 cm de hauteur et 1,5 cm de largeur de trait.



La lettre  X, de même dimension et couleur que les chiffres placée devant un numéro d'identification de danger signifie l'interdiction d'utiliser l'eau sur un épandage de produit liquide.



Les Plaquettes.



Les unités de transport doivent en second lieu être signalées par une plaque, fixe ou amovible, peinte ou émaillée, ou par une étiquette adhésive ayant la forme d'un carré de 30 cm de côté (sauf pour les matières radioactives où cette dimension est réduite à 15 cm) posé sur la pointe, fixée d'une part à l'arrière, d'autre part sur les deux côtés du véhicule, à des emplacements libres sous réserve que ces plaques ou étiquettes soient bien visibles.



Elles reproduisent le symbole, également utilisé pour les étiquettes des colis, correspondant au danger prépondérant de la matière transportée.



La couleur des symboles varie de la manière suivante :



- dangers majeurs (explosion, feu, émanations ou matières toxiques, nocives ou corrosives) ; symbole noir ;
- danger d'incendie au contact de l'eau : symbole blanc sur fond bleu ;
- danger radioactif : plaque particulière.
Le numéro de la plaque étiquette à utiliser en fonction du danger prépondérant figure également à la nomenclature des matières dangereuses du règlement de 1945.

mercredi 16 avril 2014

Baliser pour éviter tout sur-accident


Le balisage a pour but essentiel d'éviter le sur-accident

      Il doit être installé à 150/200 mètres environ dans les deux sens, surtout si la route est vallonnée et sinueuse, ce qui peut masquer la vue du drame. Le balisage optimal est effectuée par des personnes munies de signaux bien visibles, de façon à obtenir, sinon l'arrêt, tout au moins le ralentissement des véhicules.

        En général, des triangles de pré-signalisation de sécurité sont mis en place. La nuit, ces triangles et signaux devront être lumineux : Les véhicules accidentés doivent être éclairés avec les phares d'autres véhicules de témoins.

            Il est enfin opportun de déplacer le balisage quand se forme une file de voitures à l'arrêt.

          A l'arrivée des secours organisés (police ou gendarmerie, S.A.M.U., sapeurs-pompiers, secouristes spécialisés), le balisage et l'éclairage éventuel pourront être améliorés par la mise en place de balisages de couvertures, comportant des cônes et des feux jaunes clignotants, des régulateurs équipés de palettes lumineuses, etc., permettant la création d'une zone de passage réglementée avec rétrécissement de chaussée.

       L'éclairage du chantier est réalisé avec les phares orientables des véhicules d'intervention, éventuellement avec des projecteurs alimentés, soit par batterie de véhicule, soit par groupe électrogène.

         Lorsque l'accident s'est produit dans un virage ou une zone masquée, les régulateurs en amont et en aval doivent, dans la mesure du possible, être dotés d'appareils radio émetteurs récepteurs à faible portée, ou des téléphones portables.

        Il existe, bien sûr, d'autres mesures à prendre par les premiers témoins, telles que :

. Organiser la réglementation de la circulation ;
 . Éviter, autour des victimes l'attroupement de curieux, de donneurs de conseils, bien intentionnés, mais incompétents, donc dangereux. Assurer autour des victimes un "cercle de sécurité" en maintenant les badauds à distance.
. Repérer et répertorier les biens des victimes, afin de les signaler aux services officiels dès leur arrivée sur les lieux.

       Tout cela demande du sang-froid et de l'autorité de la part de ceux qui assurent ces missions provisoires de police et qui devront quelquefois pouvoir contrer des mouvements d'humeur, d'impatience, voire de récriminations hautaines et même parfois insultantes de personnes arrivées sur les lieux de l'accident après eux.

         Dans l'accident de la route, comme dans toutes les autres formes d'accidents (professionnels, de loisirs, domestiques) et parfois encore plus, car l'environnement peut être hostile, le lieu retiré, isolé ou même inaccessible, le sauveteur n'a pour moyens que son savoir, quelques études de secourisme et sa seule vitalité.

  Il ne doit ne pas oublier que, dans le cadre du sur-accident, il doit penser à lui-même et à ses quo-équipiers et qu'il doit notamment, sur ce plan, être lui même le mieux visible possible.

         Le sauveteur qui opère dans le cadre de groupes organisés, dispose, de jour, de vêtements ou de bandes comportant des produits fluorescents ou, pour la nuit, de produits rétro-réfléchissants.

B - Alerter

L'alerte est l'acte capital.

           Elle tient, en effet sous sa dépendance tout le système de secours qui ne prend le départ dès l'instant seul où elle a été reçue.

           La rapidité de l'alerte conditionne la rapidité des secours, et d'elle dépend la sauvegarde des victimes.

           Mais cette alerte est souvent imprécise et tardive, souvent les témoins d'un accident ne savent pas au juste qui prévenir : le médecin, la gendarmerie, la police, l'hôpital, les sapeurs-pompiers ?

           Fréquemment, ils évaluent de façon très fantaisiste l'importance de l'accident et la gravité de l'état des victimes. Parfois, ils n'ont même pas repéré le point exact de l'accident.

          Cet affolement cet imprécision sont la cause de retard ou de dérangements injustifiés et souvent superflus de matériel et de personnel.

          De cette critique découle automatiquement  la façon correcte d'alerter; qui doit répondre exhaustivement aux trois questions suivantes :

- Qui alerter ?
 - Comment alerter ?
- De quoi (c'est-à-dire quoi dire) ?

QUI  ?

           La gendarmerie en rase campagne : en ville la police. Comme on l'a vu. A l'appel reçu, le gendarme de service, alerte les services prévus au plan départemental de secours routier pour le transport des blessés : sapeurs-pompiers, S.A.M.U., hôpital.

         Très souvent les témoins cherchent le médecin avant tout, ce qui peut faire perdre un temps précieux. En outre il faut bien reconnaître que le praticien local n'est pas toujours équipé pour soigner ces blessés a très grand fracas. Cependant, mais sa présence est souvent fort utile, ne serait-ce que pour des raisons psychologiques.


COMMENT ?

      Le meilleur  moyen  est  le  téléphone .

En dehors des routes :

Cabines téléphoniques signalés par des enseignes

      La plupart du temps, le téléphone est éloigné du lieu de l'accident. On est obligé de partir à sa recherche. Ce qui est compliqué et fait perdre du temps, surtout la nuit, et si ce soin est confié à un tiers, on n'est pas toujours sûr que le nécessaire sera fait.

C'est pourquoi vous appliquerez toujours les deux règles suivantes :

1) - Quel que soit le type d'appareil utilisé, assurez-vous avant de passer votre message que votre correspondant vous écoute bien, et s'il s'agit d'un téléphone classique, que ce correspondant est bien celui que vous avez demandé. A la fin du message, n'interrompez pas la liaison sans être certain qu'il a bien été compris : pour vous en assurer, faites-le répéter : dans le cas de rupture de la communication, c'est toujours l'appelant qui doit renouveler l'appel.

2) - Et si vous confiez à un tiers le soin d'aller donner l'alerte, il sera toujours plus prudent de consigner par écrit les éléments du message que vous désirez faire transmettre aux services de secours, afin que rien ne soit pas oublié.

           Et c'est pourquoi, aussi, pour vous apportez une aide toujours plus rapide, donc toujours plus efficace que des patrouilles de la gendarmerie sillonnent fréquemment les itinéraires où les postes de secours sont rares.

DE QUOI  ?

           Les renseignements doivent indiquer d'une manière précise   (c'est le message cinq points) :

-l'origine de l'appel : si l'appel n'est pas donné à partir d'une borne, préciser le numéro du poste téléphonique utilisé ou son emplacement :
Exemple : Je vous appelle depuis la cabine publique qui est à tel endroit" :
- le lieu de l'accident : numéro de la route, distance par rapport à un repéré précis, direction... ;
Exemple : Route nationale n° tant, à 2 kilomètres de la sortie de telle localité..., en direction de telle ville...
- la nature de l'accident : nombre et nature des véhicules impliqués automobile, autocar, camion, camion-citerne, semi-remorque, cycle... ;
- le nombre et la gravité des victimes ;
- les facteurs d'aggravation : incendie, blessés, incarcérées..., ou les risques particuliers : matières dangereuses, environnement (chute de poteaux électriques par exemple).
            Et, pour être sûr d'avoir été bien compris, il faut toujours faire répéter le message par celui qui l'a reçu.

C - SECOURIR

           C'est le troisième volet des gestes élémentaires de survie que résume le sigle
A.  B.  C.

          En fait, le secouriste routier possède une compétence qui l'autorise à aller plus loin que la stricte observance de ces trois gestes de base.

Les trois temps de l'intervention secouriste sont les suivants :

 - le bilan ;
- l'intervention secouriste proprement dite ;
- la surveillance des constantes vitales (pouls, ventilation, coloration du visage et des lèvres état des pupilles).
 
 ALLONGER  SUR  LE  COTE

 BOUCHE   A   BOUCHE

COMPRESSION

          Le bilan doit être rapide et complet et doit porter sur les troubles éventuels des trois fonctions vitales ; ventilatoire circulatoire et nerveuse.

        Vous connaissez l'importance des détresses respiratoires, la mort qui survient après un accident est, le plus souvent due ou non pas à la gravité des blessures, mais à une insuffisance ventilatoire se manifestant dans les cinq minutes consécutives et aboutissant à la détresse respiratoire :

- 5 minutes pour sauver une vie ;
- Le poumon prime tout, même le cœur".
- par présence d'obstacles dans les voies aériennes supérieures :
. corps étrangers tombés dans le fond de la gorge (dentier, fragment d'os) :
. sang provenant d'une blessure de la tête et inondant les poumons.
. régurgitations gastro-œsophagiennes inhalées et vomissements aspirés
  l'inspiration (accident habituel) chez les inconscients et les comateux) ;
- par vice d'ampliation thoracique (volet costal, épanchement thoracique...) ;
- par raréfaction des globules rouges, les vecteurs d'oxygène (hémorragie, collapsus
   vasculaire...) ;
- par lésions cérébrales (cerveau basal).

mercredi 9 avril 2014

Les différentes formes de stress

Trois différentes réactions de stress menacent particulièrement le délégué sur le terrain. Ce sont, par ordre d'importance croissante :

- le stress de base ;
- le stress cumulatif ;
- le stress traumatique.


Le stress de base


          Dans les situations d'urgence liées à un conflit ou à une catastrophe, les stress cumulatif et traumatique s'installent souvent sur un fonds de tension et de surcharge émotionnelles, commun à  chaque collaborateur en mission.


          C'est le stress de base, qui entraîne des contrariétés et des frustrations diverses. Son intensité, variable, dépend de la fragilité de la personne et de sa vulnérabilité du moment.


          Loin de votre famille, de vos amis, dans un pays qui diffère du vôtre par la religion, la culture, la langue, le climat et les habitudes alimentaires, la vie en délégation peut être dure, surtout si la situation se prolonge, sans le réconfort d'une vie affective et relationnelle équilibrante. Les préoccupations au sujet de votre famille peuvent aussi être source de tension et de souci.


Le stress cumulatif


          En situation de guerre, de multiples agressions quotidiennes contre la personne s'ajoutent les unes aux autres. Cela concerne aussi bien les conditions de vie matérielles, comme le manque de confort, le froid ou la chaleur extrême, la monotonie des menus, que l'environnement politique (instabilité, rumeurs alarmistes, proximité des combats).



          L'impossibilité de se reposer ou de se détendre lors des rares moments de loisirs est aussi un facteur à prendre en compte.Tous ces éléments peuvent constituer un stress. Non reconnu, ce stress cumulatif conduit à l'épuisement professionnel, ou burn-out.


Le stress traumatique


          Dans les zones de conflit, les risques d'être soumis à un traumatisme psychique sont élevés.


          Un traumatisme psychique (ou psychose-traumatisme) est constitué par un événement violent et imprévu, qui agresse ou menace brutalement l'intégrité physique et psychique de la personne ou de l'un de ces proches immédiats.


Exemple de Traumatisme qui peuvent être vécus sur le Terrain ?


. bombardements de bâtiments, routes minées.
. véhicules ou convois pris pour cibles ;
. attaques à main armée et viols ;
. intimidations et menaces directes ou indirectes ;
. obligation d'assister, en spectateur impuissant à la violence et au meurtre, à des massacres sur une large
  échelle, à des épidémies ou des famines ;
. recueil de récits de mauvais traitements et de torture;


          Tous ces événements qui évoquent la mort peuvent survenir de façon isolée ou être associés entre-eux.


Nb : En zone de conflit, l'accident de trafic, avec ou sans blessure physique, représente une cause importante, quoique méconnue, de traumatisme psychique.


          Les trois réactions de stress dépassé constituent les trois étages de l'édifice du stress :


. le premier niveau, ou stress de base, est lié à votre choix professionnel. Il vous concerne au premier chef.

. les deux autres niveaux concernent le C.I.C.R. En effet, s'ils ne sont pas reconnus, ils peuvent affectés votre santé et vos performances opérationnelles.


          La prise en charge du stress traumatique nécessite une action conjointe de tous les partenaires. Chacun joue un rôle.




Avant le départ :


. vous apprendrez à reconnaître les diverses formes de stress que vous pourriez subir durant votre mission et vous serez informé (e) des "premiers soins" à appliquer dans ces circonstances particulières.


Sur le terrain :


. vous saurez ce qu'il faut faire pour répondre à votre stress ou à celui d'un (e) collègue comme vous savez,
  en principe arrêter une hémorragie ou immobiliser une fracture.
. le responsable ou le chef de délégation saura, dans un esprit de bonne gestion de son personnel, identifier vos réactions de stress pour vous proposer une prise en charge ou, le cas échéant, un rapatriement médical.


Au Retour



. le spécialiste au siège  (médecin ou  infirmière)  vous offre un soutien avec l'aide, parfois, d'un (ou d'une
  collègue ou d'un thérapeute en ville.

. votre famille devrait pouvoir comprendre les émotions violentes que vous avez subies pour mieux vous
  entourez.

. le service du personnel pourra vous proposer un temps de repos supplémentaire et, par la suite, une nouvelle mission à moindres risques. Si le C.I.C.R n'a pas les moyens d'empêcher les traumatismes psychiques de survenir sur le terrain, il met tout œuvre pour réduire leur nombre et pour en atténuer les effets nocifs.