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vendredi 25 septembre 2015

Le chef de garde


         Avant de partir, le chef de garde doit  s'assurer que les secours ont été envoyés conformément aux règles définies, au titre II de la 1ère partie. Si à l'adresse indiquée existe un établissement répertorié, il se munit du dossier correspondant. Dans tous les cas où il s'agit d'une intervention particulière, il se réfère aux
documents s'y rapportant.

         Sur les lieux de l'intervention, le chef de garde a l'initiative absolue des mesures à prendre et des moyens à engager. Il a le devoir de demander immédiatement les moyens supplémentaires qui lui sont nécessaires.

          La demande est faite immédiatement, sans attendre d'être en possession des renseignements et avant même la mise en œuvre des premiers secours. Elle est transmise par radio, éventuellement par procédure prioritaire. Il se conforme aux règles précisées au § 1.3 de l'annexe 1. (Messages).

          En présence de tout accident corporel et dans l'intérêt même des victimes, en particulier d'un accident du travail, il doit faire prévenir immédiatement la police ainsi que l'inspection du travail, le cas échéant.

           Il doit renvoyer ou arrêter au plus tôt les secours qu'il estime inutiles.

           Au cours de l'intervention, le chef de garde a le droit et le devoir de pénétrer dans les locaux où il juge nécessaire d'intervenir même s'il y a refus de la part des occupants, pour la reconnaissance, les sauvetages, les établissements ou l'attaque et les opérations de protection.

           Cependant, dans les ambassades, légations et consulats, il ne pénètre qu'avec l'assentiment du chef de la mission ou du personnel placé sous ses ordres et le représentant.

          Dans les palais nationaux ayant un commandement militaire, il doit se mettre, autant que possible, en rapport avec le commandant militaire.

          En cas d'urgence, il peut faire ouvrir les portes des locaux voisins de l'incendie. Dans le cas où il n' y a pas urgence, s'il rencontre de la résistance, de la part des habitants, il fait appel au concours du commissaire de police.

          Le chef de garde fait évacuer les locaux menacés. Après avoir reçu, s'il y a lieu, les renseignements recueillis par les chefs d'agrès déjà sur les lieux, il donne ses ordres tout en continuant sa reconnaissance.

          Il fait aérer tous les locaux et emploie au besoin les moyens de ventilation ; cette dernière précaution est indispensable quand on redoute des gaz irrespirables ou explosibles. Dans ce cas, il s'assure au préalable que la cause a disparu.

          Il examine tous les endroits qui ont été plus ou moins exposés au feu , principalement les caves, greniers, planchers, plafonds, faux plafonds, gaines et combles. Il fait sonder les parties en bois.

           Le transport à l'hôpital ou le maintien sur place des blessés sont décidés par le médecin-régulateur tenu informé des conditions dans lesquelles évolue la situation.

           Le personnel et le matériel sont renvoyés dès qu'une reconnaissance approfondie permet de juger qu'ils ne sont plus utiles.

           L'extinction achevée, le chef de garde signale au commissaire de police les dangers que peuvent
présenter les immeubles atteints par le feu et la nécessité de procéder à des travaux d'étaiement dépassant les possibilités de la brigade. Il désigne un endroit de dépôt pour les tuyaux mouillés et, en général, pour le matériel laissé sur le lieu de l'incendie

           Il n'ordonne que les délais strictement nécessaire à l'extinction complète.

            Lorsque le laboratoire central de la préfecture de police est demandé, l'extinction complète doit être obtenue sans déblai ou par un déblai sommaire.

            Si des amas de décombres peuvent cacher un foyer qui couve (par exemple dans les feux de dépôts de chiffons, de papiers, etc.). Il réclame au commissaire de police leur enlèvement par une entreprise spécialisée, lorsque les travaux à entreprendre dépassent les attributions normales de la brigade.

             En principe, il quitte les lieux de l'intervention quand les opérations actives sont terminées ou lorsqu'il a été relevé. Auparavant, il procède à une visite minutieuse de tous les tenants et aboutissants du feu, des communications de toute espèce, soit à à l'intérieur des locaux incendiés, soit dans les maisons avoisinantes où l'action du feu et de l'eau répandue nécessiterait de prendre des mesures.

              Quand il le juge nécessaire, il laisse un service de surveillance et fait commander des rondes après le départ des secours.

                Lorsqu'un service de surveillance est installé, le chef de garde en conserve la direction ; il le réduit au fur et à mesure des possibilités et ne le supprime qu'après avoir acquis personnellement la certitude que tout danger a disparu. Il rend compte par message des rondes au feu et de leur résultat.

                 Au retour de l'intervention, le chef de garde se conforme aux règles définies a l'annexe IV (opérations à effectuer au retour des interventions).

                  Lorsqu'il a constaté des anomalies ou des particularités de nature à intéresser le bureau prévention, il les signale dans son message de rentrée.

samedi 5 septembre 2015

Le Journal du samedi 5 septembre - 19h GMT

"Prière des deux rakaas" de Cheikh Ahmadou Bamba à Saint-Louis


La réputation du Cheikh ne cessa alors de grandir, et certains marabouts inquiets de l'affluence des masses vers le mouridisme commencèrent même à alerter les autorités coloniales sur les mouvements de masses qui d'après-eux présageaient le Jihad.

A la suite de plusieurs dénonciations et rapports alarmants des autorités françaises qui administraient le Sénégal, le Cheikh fut convoqué à se présenter devant le gouverneur général à Saint-Louis, la capitale de l'Afrique Occidentale française (A.O.F).

Quand il reçut l'autorisation prophétique d'aller à la rencontre de ses ennemis, ce fut le 18 Safar 1313.

Il trouva les troupes venus le combattre à Guewel, mais il n'y eut pas de combat en tout cas pas militaire.

Khadim Rassoul ne demanda pas à ses fidèles de prendre les armes et de combattre, mais il leur demanda de combattre leur âme charnelle, tentations de ce bas monde et Satan tout en travaillant honnêtement pour ne pas dépendre des blancs.

Le combat qu'il avait à mener, il le ferait tout seul assisté d’Allah et de son prophète (P.S.L) qui l'ont élu pour cette mission au-delà des possibilités des humains.

Ayant pris le chemin de Saint-Louis pour se trouver devant le gouverneur général qui avait convoqué tous les chefs religieux de l'Afrique Occidentale Française pour leur faire signer un manifeste stipulant que les lois françaises sont en vigueur sur tout le territoire de l'AOF et que même si elles entrent en conflit avec les techniques il faut les appliquer, car elles ont force de loi.

Ceux qui refuseront de signer seront jetés aux lions affamés, mis pour la circonstance au jardin de soi.

Khadim Rassoul, en entrant dans la salle d'audience fit d'abord deux rakaas et pria une prière rituelle avant de répondre aux accusations lancées contre lui à la suite de dénonciations de la part de certains chefs coutumiers ou religieux. Il demanda une confrontation avec ses accusateurs.

Finalement, c'est le manifeste qu'on lui présenta pour signer, mais il demanda une plume qui n'a jamais servi.

Après avoir envoyé acheter une plume à la librairie, le gouverneur eut la surprise de voir Khadim Rassoul écrire en grosses lettres sur le manifeste "Dis, lui ALLAH est Unique. ALLAH est absolu, il n'a point engendré, il n'a point été engendré, il n'a point de semblables.

Finalement, il perçut la Force de la Foi qui animait Khadim Rassoul et ordonna de le jeter aux lions.

Tous les autres marabouts signèrent afin d'échapper au sort que leur réservait le gouverneur général qui était devenu furieux.

Khadim Rassoul était entré dans la cage aux lions sans panique et s'installa sur sa natte de prière pour écrire, alors que le lion regardait sans bouger puis s'approcha pour se mettre à quatre pattes comme un chien de garde.

La nouvelle se répandait dans tout Saint-Louis et le gouverneur était venu voir le spectacle.

Après plusieurs séances de concertations, on décida de faire un conseil privé afin de statuer sur le cas de Khadim Rassoul qui fut finalement condamné à l'exil au Gabon pour une durée indéterminée. Ce qui dans le vocabulaire colonial est un aller sans retour.