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mardi 14 juin 2016


a)   Définition.


L'organisation mondiale de la santé (O.M.S.) donne la définition suivante de la toxicomanie :
- état de dépendance physique et psychique à un produit agissant sur le système nerveux central qui entraîne :


- une accoutumance ;
- une déchéance pouvant aller jusqu'à la mort.


b)  Origine


L'arsenal chimique du drogué comporte quatre sources de produits dont l'absorption par voie orale, par injection ou par inhalation est à l'origine des toxicomanies :


- le pivot qui produit l'opium et ses dérivés ; morphine, héroïne, dont l'utilisation entraîne une dépendance physique grave :
- les hallucinogènes (dont le plus connu le L.S.D.) qui sont soit d'origine végétale (certains champignons soit synthétiques) :
- le cannabis (chanvre indien, marijuna, kif, etc.) ;
 - certains médicaments : amphétamines, barbituriques...


Mais la lutte entreprise à l'échelle mondiale contre la toxicomanie a rendu difficile, et souvent aléatoire, l'approvisionnement des drogués en ces produits. Aussi, pallient-ils actuellement souvent cela par l'emploi de mélanges dont les éléments varient selon l'inspiration du moment et les ressources de produits chimiques, industriels ou pharmaceutiques offertes. Un recensement précis de ces divers mélanges est bien évidemment impossible à réaliser.

c)   Conduite à Tenir.


Le secouriste peut se trouver confronté à un drogué. Il doit penser à la drogue devant tout état comateux chez un adolescent ou un adulte jeune, et sauf indication d'une cause évidente.
Il n'est pas question pour lui d'entreprendre une action de soins, le traitement ne pouvant être qu'une cure de désintoxication en milieu hospitalier.
Cependant, certaines intoxications (barbituriques en particulier, mais aussi dérivés de l'opium) aboutissent dans leur phase finale au coma et là, le secouriste peut avoir un rôle à jouer, en pratiquant une assistance ventilatoire d'urgence.


La victime présente en effet, d'abord un état ressemblant à l'ivresse : quelques vomissements apparaissent, en général une demi-heure après l'absorption du produit. L'association de l'état ébriété
 
 
 et des vomissements simule de façon frappante l'ivresse alcoolique et il n'est pas rare que la confusion soit commise. Puis le sujet entre dans un coma de plus en plus profond. Il est complètement inerte et ne répond à aucune sollicitation. Le visage est congestionné, les sueurs abondantes, la ventilation lente et ronflante. la température abaissée.


La conduite à tenir est la même que pour les intoxications par barbituriques :
- maintenez la victime éveillée. Parlez-lui. Donnez-lui du café fort, sauf si elle est sans connaissance :
- si elle est dans le coma, maintenez la liberté des voies aériennes, mettez en oeuvre une ventilation artificielle si nécessaire et placez-la en position latérale de sécurité (P.S.L) .
- surtout, faites assurer au plus vite son transport à  l'hôpital ou mieux au centre anti-poisons le plus proche, après avis médical.


Le secouriste doit savoir que les hallucinogènes - notamment le L.S.D. - provoquent, à faible dose, des nausées, des vertiges, des troubles de la vision, de la perception du temps et de l'espace, parfois même une tendance au suicide ou à l'agressivité et à forte dose, une dépression des centres respiratoires qui rend nécessaire l'assistance ventilatoire avec transport d'urgence à l'hôpital.
Le secouriste doit savoir que la cure de désintoxication qui suivra est entièrement gratuite. Il doit, s'il connaît la victime, l'y inciter très fortement.