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mardi 11 octobre 2011

Véhicule d'Assistance Respiratoire (V.A.R).

A - Généralités.

Les feux modernes nécessitent, de plus en plus régulièrement, l'emploi systématique d'appareils respiratoires isolants en nombre important et l'armement réglementaire des engins se trouve généralement insuffisant pour faire face aux besoins d'une opération de quelque importance et de quelque durée.

Il faut donc pouvoir au niveau des Centres de secours importants ou au moins au plan départemental, disposer d'un renfort en appareils prêts à l'utilisation, en batteries d'air, comprimé de rechange, voire d'un compresseur d'air portable, qu'on peut amener sur les lieux;

Le véhicule d'assistance respiratoire a été conçu, à cet effet. Il s'agit d'un véhicule de petit tonnage (camionnette 1500 à 2000 kg), servi par un conducteur (et un chef de voiture si possible), dont l'armement peut être, par exemple le suivant :

a) Matériel d'exploration :

-1 chariot portant :
. 40 mètres de tuyaux de 20 mm ;
.    6 caissettes avec équipements individuels comprenant chacun :
.    1 masque ;
.    1 détendeur ;
.    10 mètres de tuyau de 10 mm ;
.     4 sondes pour injection d'air à des personnes ensevelies ;
.     6 appareils respiratoires isolants complets ;
.    12 batteries de rechange ;
.     4 appareils respiratoires isolants à circuit fermé Fenzy ;
.     2 coffrets de rechange pour Fenzy
.     1 liaison filiaire de 200 mètres.

          b)   Matériels divers :

- 4 inhalateurs d'oxygène complets ;
- 5 bouteilles d'oxygène de rechange ;
- 4 projecteurs portatifs ;
- 3 sangles de sauvetages ;
- 3 commandes ;
- 10 bâches ;
- 1 raccord intermédiaire pour rechargement des batteries d'air comprimé des appareils respiratoires isolants
     à partir de compresseurs mobiles.

          c) Un compresseur d'air mobile.

Appareil fixe ou mobile, de débit variable suivant le type, servant à la recharge des bouteilles d'air comprimé des appareils respiratoires isolants, indispensable à l'équipement des C.S ou l'emploi de ces derniers est fréquent, en reconnaissance en atmosphère toxique ou dans le domaine de la plongée.

Il existe de nombreux, modèles de compresseurs d'air, dont les débits peuvent varier de 3 à plusieurs dizaines de mètres cubes/heure sous des pressions de l'ordre de 200 à 250 bars. Se reporter aux notices du constructeur.

C - Manœuvre.

Si les moyens du V.A.R. doivent être employés, il faut d'abord utiliser les appareils et bouteilles d'air de réserve qu'il transporte.

On procède ensuite, au fur et à mesure des besoins, à la recharge des batteries vidées, (il faut en effet considérer que la cadence de recharge n'est que de l'ordre de 2 batteries en 15 minutes).

Le compresseur doit être disposé à une certaine distance du lieu du sinistre, en un endroit à l'abri de la fumée dégagée par le foyer et où l'air n'est pas pollué par des dégagements de gaz d'échappement de véhicules.

Il est préférable de descendre le compresseur du V.A.R et d'employer ce dernier à des rotations pour transporter alternativement les batteries rechargées et celles qu'il faut réapprovisionner.

Éventuellement même, en cas de nécessité, des rotations peuvent être faites entre le lieu du sinistre et un C.S. pourvu d'un compresseur fixe.

La manipulation des bouteilles doit être faite avec précautions, en évitant en particulier les chocs pour les robinets et entretoises des batteries.



dimanche 9 octobre 2011

Le Premier Secours.

Le premier secours est un engin conçu pour intervenir avec le maximum de rapidité dans une opération d'extinction et de sauvetage, en principe essentiellement en secteur à caractère urbain urbain dominant.

 Cette rapidité d'intervention est obtenue par :

- le maintien permanent du personnel à proximité de la voiture (dans les centres de secours où se trouvent des personnels professionnels ou au moins permanent ;
- le transport d'une réserve d'eau, de l'ordre de 600 l, utilisable instantanément ;
- une dotation d'émulseur et un équipement approprié à la production immédiate de mousse ;
- la dotation de matériels nécessaires à l'exécution de certains sauvetages et autres opérations
  élémentaires.


Le PS part seul, en principe dans son secteur :

- pour feu ayant existé ;
- quand les renseignements reçus lors de l'appel de secours permettent au chef de garde de juger qu'il
  sera suffisant ;
- quand il y a doute sur la véracité de l'appel (sauf la nuit) ;
- pour feu de cheminée en l'absence de la voiture de feu de cheminée ;
- pour un feu dans un conduit de fumée industriel ou dans un conduit unitaire ;
- pour liquide répandu sur la voie publique (essence, etc.).

En tout état de cause l'intervention de cet engin est réglée par le chef de corps, suivant la situation
particulière du secteur.

Un fourgon-pompe-mixte, ou tout autre engin équivalent, doit être demandée par le sous-officier du premier secours s'il estime que la lance du dévidoir tournant doit s'avérer insuffisante ou s'il s'agit, d'une opération de longue durée.

Quand le premier secours est engagé en même temps que d'autres engins-pompes, il doit être renvoyé dès que sa présence n'est plus absolument indispensable.




samedi 8 octobre 2011

Déplacement des Secours.


Un chef de détachement ne doit pas partir à l'aveuglette. Il sacrifie quelques secondes au poste pour déterminer groso-modo son itinéraire. C'est toujours le cas lorsqu'il s'agit d'une intervention hors secteur.

L'itinéraire direct n'est pas toujours le meilleur car il faut éviter, autant que possible, les routes en cours de travaux, les ouvrages d'art en réfection, les passages à niveau. Tous ces renseignements utiles doivent être connus et même notés chaque jour.

Pour se rendre à coup sûr et dans le minimum de temps sur le lieu du sinistre, il est indispensable de disposer, dans la voiture, de plans topographiques renseignés des communes du secteur, documents tenus constamment à jour, mentionnant les points d'eau, les routes, carrossables avec leurs obstacles, les postes téléphoniques, les lignes et postes à haute tension, il y a avantage à orienter les plans dans le secteur d'arrivée des secours.

Il peut être intéressant de faire précéder le détachement de secours d'une estafette motocycliste qui, sur les lieux de l'intervention, pour assurer - de plus - les liaisons.

On admet que le délai d'intervention des secours ne doit pas dépasser 20 mn. Dans la  pratique, le rayon maximum d'efficacité d'un secteur est de l'ordre de 13 km ; ce rayon est réduit en pays montagneux.

Lorsqu'il s'agit d'un centre de secours urbain, disposant de sapeurs-pompiers professionnels ou permanents, les délais d'alerte sont plus courts mais l'encombrement des rues ralentit les déplacements des voitures.

Des exercices d'alerte permettent de contrôler les délais.

Mais il faut tenir compte aussi des délais incompressibles. C'est ainsi que pour établir une ligne de tuyaux de 100 m, il faut 1 mn. L'eau circule dans les tuyaux à la vitesse de 100 m. Un sapeur chargé de matériel s'élève de 10 m (deux étages) en une minute également.

La réussite d'une opération provient de l'économie de temps totale réalisée de l'alarme aux opérations de mise en œuvre des secours. Sur les lieux du sinistre, des minutes précieuses peuvent être gagnées avec un personnel bien entraîné, des chefs à la hauteur de leur tâche, un bon système de liaisons et transmissions. La rapidité de la mise en œuvre est également obtenue par l'application de mesures de prévision. Le règlement du service départemental recommande la reconnaissance des risques, la prévision des moyens pour les combattre (recensement des points d'eau, des postes téléphoniques, estimation a priori des secours nécessaires, etc.).

On peut dire que la réduction du délai d'intervention est un problème d'organisation et de préparation. Tout détachement de sapeurs-pompiers doit avoir le souci, la volonté et l'amour-propre d'arriver à temps sur les lieux d'un sinistre et de mettre en œuvre les secours avec célérité.

vendredi 7 octobre 2011

Le Sous-Officier D'Attaque.

Il est souhaitable, que dans tout détachement d'intervention pour une opération d'extinction d'incendie ou de sauvetage, un sous-officier ayant l'expérience soit adjoint au chef de garde en qualité de sous-officier d'attaque.

Le sous-officier d'attaque peut être chargé par le chef de garde des reconnaissances secondaires ou de missions particulières : visite des étages supérieurs, des sous-sols, mise en sécurité ou évacuation des personnes incommodées par la chaleur ou la fumée, etc. S'il n'y a pas lieu d'établir, il est accompagné par le deuxième chef dans ces reconnaissances.

Dès que l'ordre d'établir est donné, le sous-officier d'attaque dirige l'exécution des établissements. Il accompagne en particulier les équipes jusqu'à ce qu'elles voient le fourgon-pompe et même jusqu'à lui si cela est nécessaire. Cette prescription s'impose plus particulièrement la nuit.

Si deux petites lances sont établies, il peut laisser au deuxième chef le soin d'accompagner le dévidoir jusqu'au fourgon pompe.

Les établissements terminés, il prend, dans son secteur, la direction de l'attaque. Pendant celle-ci, il dirige et surveille les porte-lance qu'il ne laisse pas s'exposer inutilement ; il assure leur remplacement en cas de besoin.

Il suit attentivement la marche de l'extinction, fait déblayer par les hommes disponibles si cela est nécessaire, se tient en liaison avec les secteurs voisins et avec le chef de garde auquel il rend compte immédiatement de tous les faits présentant un caractère d'urgence : aggravation de la situation, accident, etc.

S'il le juge nécessaire, il fait transformer les établissements, changer l'emplacement des portes-lance, mais en rend compte aussitôt à son chef de garde.

Le sous-officier d'attaque veille à l'exécution rigoureuse des "devoirs du porte-lance" définis dans le présent règlement. Il profite, dès que le rythme des opérations le lui permet, de toutes les circonstances pour compléter l'instruction pratique du personnel.