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dimanche 9 août 2015

Prévention des accidents dûs à l'eau


          L'eau a souvent été considérée comme un milieu hostile sur lequel  ne s'aventuraient que des professionnels, des "risques-tout" ou des amateurs éclairés. Au cours des siècles derniers la traversée des rivières et les plans d'eau terrestres a fait payer un lourd tribut aux colporteurs, compagnons et voyageurs.

        L'extraordinaire essor des loisirs aquatiques a encore considérablement augmenté les risques de l'eau, que ce soit en mer, en rivière, sur les lacs ou étangs. La fin de l'été voit un très lourd bilan de noyades par imprudence le plus souvent, car une prévention simple, facile à mettre en œuvre et efficace existe. En voici les principes selon les différentes situations géographiques et le sport pratiqué.
 
1° -  Sur la plage

Respectez les consignes de sécurité :
 
drapeau vert en haut du mât : baignade surveillée, absence de danger ;

- drapeau jaune orangé : baignade surveillée, mais dangereuse ;

- drapeau rouge : interdiction de se baigner. Si vous ne savez pas nager, n'allez pas là où vous risquez de ;
   de perdre pied ;

- Si vous savez nager, ne présumez pas de forces, ni de votre habileté. Ne vous éloignez pas trop du rivage ;

- Ne vous baignez jamais seul ;

- N'entrez jamais dans l'eau brutalement, mais toujours progressivement, surtout après une exposition   
   prolongée au soleil ;

- Tenez compte des heures des marées pour éviter d'être surpris par le reflux ;

- Dans tous les cas, que vous sachiez nager ou non, il est prudent d'attendre trois heures après le repas pour   vous baigner.

- Comme pour la baignade, il faut aussi s'habituer au soleil ; le bronzage systématique est une imprudence à
   échéance parfois lointaine.



- Sur l'Eau :

- Ne vous éloignez pas à plus de 300 mètres du rivage avec un engin de plage ; un coup de vent,
   un courant de marée peut parfaitement vous entraîner au large...

- Prenez au moins quelques points de repères ;

- N'oubliez pas enfin que si les engins gonflables sont pratiquement inchavirables, ils ne sont pas
   increvables...

- Si vous pratiquez le yachting léger, respectez scrupuleusement les consignes et les règlements qui le    régissent. Les interventions de secours des personnels spécialisés coûtent fort cher, toujours en argent et    parfois en vies humaines...

- Sachez aussi que le motonautisme  et la pratique du ski nautique sont soumis à des règles précises définies    par des textes  : . nécessité de posséder un permis en fonction de la puissance du moteur installé ; . obligation d'avoir à bord un minimum de matériel de sécurité ; . interdiction de dépasser 5 nœuds (environ 9 km/h) à moins de 300 mètres du rivage ; . obligation pour le pilote d'être relié au bateau par un dispositif arrêtant le moteur en cas d'éjection ; . interdiction de se déplacer à moins de 50 mètres des plongeoirs et des nageurs. Le risque pour eux, en   effet, c'est l'hélice. 


 3° - Sous l'eau,  il faut considérer deux types de plongées sous-marine :

- la plongée libre  - la plongée à l'air comprimé :

Plongée libre.

           Elle est, en principe, accessible à tous et ne nécessite qu'un matériel réduit, peu onéreux; Il serait cependant imprudent de s'y adonner sans un minimum de précautions :

- avant de la pratiquer, faites-vous examiner par un médecin spécialisé en médecine sportive, qui contrôlera l'état de vos oreilles et vos sinus ;

- ne plongez jamais sans avoir signalé votre présence (bouée) ;

- n'essayez pas d'aller trop profond (une dizaine de mètre constituent déjà une belle performance) ;

- ni trop longtemps : une minute, c'est déjà un record...  ;

- reposez-vous entre deux plongées successives ;

- enfin ne plongez pas si vous êtes enrhumé. .

Plongée à l'air comprimé.

          Il s'agit là d'une activité sportive aux exigences particulièrement dures et sévères. Il n'est pas question pour un individu isolé de s'y adonner en dilettante après avoir simplement acheté le matériel nécessaire. Elle demande :

- un équipement en parfait état ;

- un véritable apprentissage ;

- un entraînement particulier.

 Les règles de prévention, étant donné la spécificité d'une telle activité, ne peuvent résulter que de  l'observation la plus stricte des techniques enseignées par des moniteurs hautement qualifiés.  
4°  - Sur Planche à Voile :

          Dérivée elle aussi du surf, la planche à voile connaît sur nos plages depuis quelques années une très grande vogue ; Mais sa technique est totalement différente : la maîtrise du vent n'est pas toujours facile et réclame un véritable apprentissage de la part de celui qui est à la fois l'équipage, le barreur et le test de son esquif; Là encore, quelques mesures de sécurité et de prévention s'imposent :

- il est indispensable de savoir parfaitement nager ;

- pour une longue course, portez une combinaison caoutchoutée qui vous assurera une bonne flottabilité en temps qu'elle vous protègera du froid ;

- attention aux nageurs  : la planche à voile peut aller très vite et l'ensemble homme-engin représente une    énergie cinétique respectable ;

- attention en cas de chavirement à ne pas se faire "coiffer" par la voile et, comme pour les petits voiliers, en    cas de chavirement avec bris de mât, ne pas s'éloigner de la planche.

mercredi 22 juillet 2015



L'exposition prolongée d'une personne à de nombreuses agressions, même mineures, peut conduire au phénomène de traumatisation et au stress cumulatif. On l'oppose au stress traumatique causé par une seule agression, violente et soudaine (traumatisme psychique type 1).

Le stress cumulatif n'est pas moins sournois. Il doit être identifié avant qu'il ne conduise au burn-out, ou crise de surmenage et d'épuisement professionnel. Ce dernier touche particulièrement les soignants et les humanitaires, car ils s'attaquent toujours à une tâche considérable, la demande d'aide dépassant l'offre et ne pouvant jamais être satisfaite.

En mission, les petites agressions, liées aux conditions de travail en zone de conflit, sont multiples et quotidiennes  :

. le logement ( précarité, promiscuité, absence de confort, absence d'eau, chaleur, bruit) ;
. les déplacements (risques, menaces, franchissements fastidieux et check-points) ;
. l'alimentation (manque de nourriture ou monotonie des mets) ;
. l'immobilité et l'inactivité (parfois longue durée, comme en situation de stand-by ;
. la non-validation du travail accompli (absence de reconnaissance des victimes ou hostilité des      
   autorités) ;
. les autres (ils peuvent être eux-mêmes victimes de stress cumulatif et des troubles de caractère).

Rapidement surtout du fait que vous travaillez en situation de guerre, ces agressions conduisent à  l'épuisement, à la frustration et à l'absence d'efficacité professionnelle. La force de la routine, la mauvaise habitude de prendre de petits risques, la difficulté de communiquer peuvent conduire à la perte de votre objectivité concernant votre propre sécurité et celle des collègues de travail. Ceci, est   dangereux pour tous.

Sur le personnel, le stress cumulatif conduit, via l'hyperactivité stérile, à l'épuisement physique émotionnel, pour aboutir au burn-out.
Ce trait particulier qui peut amener la personne à constater :

- Je ne suis plus efficace dans mon travail, mais ça m'est égal", atteint (e) de stress cumulatif, vous changerez imperceptiblement d'attitude par rapport aux victimes, aux collègues et à vos tâches quotidiennes. Par cynisme ou amertume, vous serez porté (e) à faire des plaisanteries douteuses sur des situations tragiques. Surmené (e) ou désabusé (e), vous ne trouverez de plaisir à faire ce que vous aimez faire. S'il est ignoré, ce stress peut conduire, comme tous les autres stress, à des manifestations psycho-somatiques (maux de tête, douleurs dorsales, symptômes gastro-intestinaux) et à un état dépressif (troubles de sommeil, difficulté de concentration).

Nous sommes parfois responsable du burn-out qui nous consume, mais nous avons toujours les moyens d'éviter cette surchauffe.

Que faire ?

Lorsqu'on se sent atteint de stress cumulatif , que peut-on faire ?

- Accepter qu'il est impossible de se préoccuper des autres sans se préoccuper de soi, et de  
  prendre conscience que chacun est à priori responsable, de son stress ;
- Comprendre que le stress est inhérent à l'action humanitaire, puisque les objectifs de cet
   engagement très élevé, ne peuvent être atteints ;
- Éviter le surmenage, la présence prolongée au bureau, le manque de temps pour les                              relations personnelles et faire du sport, la consommation de stimulants                                         rapidement nocifs pour la santé, d'une façon générale, l’excitation qui pousse à brûler                          la chandelle par les deux bouts.

Tout cela ne fait pas inévitablement partie d'une mission du C.I.C.R. On peut travailler valablement    dans l'humanitaire sans être épuisé, en ménageant ses forces et en gardant du temps le Repos,             le Repas,  les Relations (les 3 R), et pour l'entraînement physique.
- Entretenir et protéger l'esprit d'équipe : contribuer à forger une atmosphère propice à la perception      et à l'expression de la vulnérabilité de chacun ;
- Apprendre à partager ses émotions avec le groupe constitue la meilleure prévention.