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lundi 2 février 2015

Conduite à tenir devant une suspiscion d'entorse avant immobilisation







L'application de froid sur une articulation traumatisée permet d'atténuer la douleur et de limiter le gonflement (œdème). Cette technique ne peut être appliquée qu'en l'absence de plaie.


1) - Règles Générales


Pour être efficace, le froid doit être appliqué le plus rapidement possible après l'accident. L'application dépassera largement la zone douloureuse. Lorsque cela est possible, l'articulation lésée sera surélevée.
Le temps pendant lequel le froid sera appliqué est déterminé par un médecin (lors de la transmission du bilan de l'équipe) l’application de froid doit être stoppée dès qu'elle n'est plus supportée par la victime. Elle est proscrite chez les inconscients (qui ne peuvent exprimer leur intolérance).


2) - Techniques


a) -  L'eau froide :


Elle n'est efficace que si elle est à moins de 15° C. L'eau du robinet doit donc être additionnée de glaçons.
On peut, soit baigner l'articulation dans de l'eau froide, soit appliquer autour de cette articulation des serviettes éponges pliées, préalablement trempées dans l'eau et essorées. Cette dernière méthode permet de surélever le membre, mais nécessite le renouvellement des serviettes toutes les deux minutes.


b)  La glace :


On évitera le contact direct de la glace avec la peau. Il est préférable d'utiliser une poche de glace (vessie de caoutchouc, sachet plastique,....). Cette poche sera remplie de glaçons, de glace pilée ou d'eau et de neige en essayant d'en chasser l'air (l'air empêchant la transmission du froid).


c)  Les compresses chimiques froides


Elles sont réservées à l'usage médical.


En aucun cas, le refroidissement d'une articulation suspecte d'entorse ne doit retarder le contact avec le médecin et la réalisation d'une immobilisation.
L'existence d'une plaie contre-indique l'application de froid.


S'il s'agit d'une fracture évidente, le refroidissement ne doit pas être entreprise.
L'application de froid sur une articulation traumatisée permet d'atténuer la douleur et de limiter le gonflement (œdème). Cette technique ne peut être appliquée qu'en l'absence de plaie.


1) - Règles Générales


Pour être efficace, le froid doit être appliqué le plus rapidement possible après l'accident. L'application dépassera largement la zone douloureuse. Lorsque cela est possible, l'articulation lésée sera surélevée.
Le temps pendant lequel le froid sera appliqué est déterminé par un médecin (lors de la transmission du bilan de l'équipe)L’application de froid être stoppée dès qu'elle n'est plus supportée par la victime. Elle est proscrite chez les inconscients (qui ne peuvent exprimer leur intolérance).


2) - Techniques


a) -  L'eau froide :


Elle n'est efficace que si elle est à moins de 15° C. L'eau du robinet doit donc être additionnée de glaçons.
On peut, soit baigner l'articulation dans de l'eau froide, soit appliquer autour de cette articulation des serviettes éponges pliées, préalablement trempées dans l'eau et essorées. Cette dernière méthode permet de surélever le membre, mais nécessite le renouvellement des serviettes toutes les deux minutes.


b)  La glace :


On évitera le contact direct de la glace avec la peau. Il est préférable d'utiliser une poche de glace (vessie de caoutchouc, sachet plastique,....). Cette poche sera remplie de glaçons, de glace pilée ou d'eau et de neige en essayant d'en chasser l'air (l'air empêchant la transmission du froid).


c)  Les compresses chimiques froides


Elles sont réservées à l'usage médical.


En aucun cas, le refroidissement d'une articulation suspecte d'entorse ne doit retarder le contact avec le médecin et la réalisation d'une immobilisation.
L'existence d'une plaie contre-indique l'application de froid.
S'il s'agit d'une fracture évidente, le refroidissement ne doit pas être entreprise.

vendredi 23 janvier 2015

Brûlures chimiques


Il faut intervenir immédiatement, car la lésion s'établit dès le contact du produit chimique et continue à s'aggraver aussi longtemps que le contact existe.


Contrairement aux brûlures thermiques (où vous ne devez enlever que les vêtements de dessus), tous les vêtements imprégnés d'un produit caustique doivent être retirés ou coupés avec précaution pour mettre à nu les brûlures.
 

Lavez immédiatement et abondamment à grande eau, en même temps que s'effectue le déshabillage, jusqu'à à disparition du moindre picotement.
Puis neutralisez (application de compresses imprégnées de solution neutralisante, fréquemment renouvelées) ;


- s'il s'agit d'un acide (acides sulfurique, chlorhydrique, nitrique, etc.), vous utiliserez de l'eau bicarbonatée (3
  4 cuillerées à soupe de bicarbonate de soude pour un litre d'eau) : à défaut, vous emploierez de l'eau
  savonneuse ou savon liquide ;
- s'il s'agit de base (potasse, soude, chaux vive...), vous laverez à l'eau vinaigrée (100 cm3 de vinaigre dilués dans un litre d'eau),
  

 Si les yeux ont été atteintes, après avoir lavé et neutralisé abondamment et pendant longtemps (20 minutes)
   à l'eau du robinet, en maintenant les paupières écartées, conduisez rapidement la victime à un médecin  ophtalmologiste, car le risque d'atteinte grave de la cornée et le devenir visuel de la victime se posent toujours. Mais ne placez pas de pansement sur les yeux.


Dans le cas de brûlures respiratoires, même si l'inhalation est de courte durée, faire toujours hospitaliser la victime, car il y a risque d'accident-retard (œdème aigu du poumon).


Dans le cas de brûlure de l’œsophage et de l'estomac bien que le malade angoissé, agité, pâle le réclame, ne lui donnez pas à boire, ne tentez pas de le faire vomir ce qui risquerait de diffuser le produit caustique dans des zones intactes ou d'aggraver les lésions déjà existantes.


Exceptionnellement vous pouvez essayer cependant, si le transport à l'hôpital n'est pas possible immédiatement ou si l'attente du médecin appelé d'urgence se prolonge, de neutraliser le produit caustique en faisant absorber :


- s'il s'agit d'acides : de l'eau albumineuse (4 blancs d’œufs jamais d'eau bicarbonatée (car le bicarbonate de
   l'anhydride carbonique pouvant provoquer une distension digestive aiguë) ;
- s'il s'agit de bases : de l'eau vinaigrée, du jus de citron (un citron dans un verre d'eau) ;
- s'il s'agit d'eau de javel : une solution d'hyposulfite de soude à 2%.

mardi 20 janvier 2015

Luxations et entorses


Dans les deux cas, il y a lésion des ligaments d'une articulation :

- s'il y a déplacement d'une extrémité osseuse (si l'os est sorti de son logement articulaire normal) : c'est une

  luxation :

- s'il n'y a pas de déplacement d'une extrémité osseuse, si les ligaments de l'articulation intéressée sont déchirés ou froissés (ce qui se produit évidement toujours aussi dans les luxations) : c'est une entorse.

Dans les deux cas aussi, la lésion traumatique s'accompagne des vives douleurs, d'un gonflement local et d'ecchymoses. Une impotence fonctionnelle pratiquement absolue du membre correspondant marque la luxation, alors quelle est relative, discrète ou prononcée en cas

 d'entorse :

L'entorse peut être simple ou compliquée, avec tous les degrés possibles de gravité allant de la simple distension (foulure) à la rupture ligamentaire avec ou sans arrachement osseux. La foulure est une simple distension des ligaments d'une articulation ;

            Enfin, rappelons que luxations et entorses existent :

          - isolées ;
          - associées à une fracture.

Chez certaines personnes, il existe des "luxations récidivantes" (épaules en particulier) qui surviennent de plus en plus fréquemment et facilement, et que l'on peut traiter par un traitement chirurgical orthopédique.

Il existe aussi des luxations "congénitales" (de la hanche en particulier) plus ou moins prononcées, qu'il faut déceler le plus tôt possible après la naissance pour un traitement efficace ;


Conduite à tenir

          1) - Le danger de la luxation est la compression d'un nerf (apparition de troubles sensitifs) ou d'un vaisseau (arrêt de la circulation).

       Il faut donc agir vite. Sans jamais chercher à remettre en place, immobilisez la luxation comme une fracture, dans la position où on la trouve par un bandage assurant contention et soutien souple pour éviter les mouvements douloureux. On peut aussi essayer de calmer la douleur, en attendant le médecin ou le transport à l'hôpital, par l'application de compresses d'eau froide ou d'une vessie de glace.

        2 ) - Pour une entorse, un bandage de contention moyennement serré sera de même exécuté.
          Notez que dans le cas d'une entorse simple, des bains chauds salés, avec un bandage léger de l'articulation permettant une immobilisation partielle, donnent le plus souvent d'excellents résultats.
Mais dans le cas d'une entorse compliquée, le recours au médecin est obligatoire. Et un repos total du membre s'imposera.

          3) - Deux cas particuliers sont à connaître :

- la luxation de l'épaule : c'est une urgence, car peut se jouer le devenir fonctionnel du membre supérieur par compression vasculo-nerveuse. Il faut après pose d'une écharpe oblique et rembourrage de l'aisselle surveiller la victime par la prise du pouls radial du membre correspondant en attendant le médecin ou le transport à l'hôpital.

- la luxation de la colonne cervicale, avec ses risques nerveux catastrophiques, et même souvent son   pronostic vital défavorable, est de la seule compétence médicale.


samedi 17 janvier 2015

Le stress cumulatif

 

L'exposition prolongée d'une personne à de nombreuses agressions, même mineures, peut conduire au phénomène de traumatisation et au stress cumulatif. On l'oppose au stress traumatique causé par une seule agression, violente et soudaine (traumatisme psychique type 1).

Le stress cumulatif n'est pas moins sournois. Il doit être identifié avant qu'il ne conduise au burn-out, ou crise de surmenage et d'épuisement professionnel.

Ce dernier touche particulièrement les soignants et les humanitaires, car ils s'attaquent toujours à une tâche considérable, la demande d'aide dépassant l'offre et ne pouvant jamais être satisfaite.

En mission, les petites agressions, liées aux conditions de travail en zone de conflit, sont multiples et quotidiennes  :

. le logement ( précarité, promiscuité, absence de confort, absence d'eau, chaleur, bruit) ;
. les déplacements (risques, menaces, franchissements fastidieux et check-points) ;
. l'alimentation (manque de nourriture ou monotonie des mets) ;
. l'immobilité et l'inactivité (parfois longue durée, comme en situation de stand-by ;
. la non-validation du travail accompli (absence de reconnaissance des victimes ou hostilité des           
   autorités) ;
. les autres (ils peuvent être eux-mêmes victimes de stress cumulatif et des troubles de caractère).

Rapidement surtout du fait que vous travaillez en situation de guerre, ces agressions conduisent à  l'épuisement, à la frustration et à l'absence d'efficacité professionnelle. La force de la routine, la mauvaise habitude de prendre de petits risques, la difficulté de communiquer peuvent conduire à la perte de votre objectivité concernant votre propre sécurité et celle des collègues de travail. Ceci, est   dangereux pour tous.

Sur le personnel, le stress cumulatif conduit, via l'hyperactivité stérile, à l'épuisement physique émotionnel, pour aboutir au burn-out.
Ce trait particulier qui peut amener la personne à constater :

- Je ne suis plus efficace dans mon travail, mais ça m'est égal", atteint (e) de stress cumulatif, vous changerez imperceptiblement d'attitude par rapport aux victimes, aux collègues et à vos tâches quotidiennes. Par cynisme ou amertume, vous serez porté (e) à faire des plaisanteries douteuses sur des situations tragiques. Surmené (e) ou désabusé (e), vous ne trouverez de plaisir à faire ce que vous aimez faire. S'il est ignoré, ce stress peut conduire, comme tous les autres stress, à des manifestations psycho-somatiques (maux de tête, douleurs dorsales, symptômes gastro-intestinaux) et à un état dépressif (troubles de sommeil, difficulté de concentration).

Nous sommes parfois responsable du burn-out qui nous consume, mais nous avons toujours les moyens d'éviter cette surchauffe.

Que faire ?

Lorsqu'on se sent atteint de stress cumulatif, , que peut-on faire ? 

- Accepter qu'il est impossible de se préoccuper des autres sans se préoccuper de soi, et de       
  prendre conscience que chacun est à priori responsable, de son stress ;
- Comprendre que le stress est inhérent à l'action humanitaire, puisque les objectifs de cet
   engagement très élevé, ne peuvent être atteints ;
- Éviter le surmenage, la présence prolongée au bureau, le manque de temps pour les                              relations personnelles et faire du sport, la consommation de stimulants                                         rapidement nocifs pour la santé, d'une façon générale, l’excitation qui pousse à brûler                          la chandelle par les deux bouts.

Tout cela ne fait pas inévitablement partie d'une mission du C.I.C.R. On peut travailler valablement    dans l'humanitaire sans être épuisé, en ménageant ses forces et en gardant du temps le Repos,             le Repas,  les Relations (les 3 R), et pour l'entraînement physique.
- Entretenir et protéger l'esprit d'équipe : contribuer à forger une atmosphère propice à la perception      et à l'expression de la vulnérabilité de chacun ;
- Apprendre à partager ses émotions avec le groupe constitue la meilleure prévention.
            

  


   
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