Rechercher dans ce blog

lundi 2 juillet 2012

Conseils de Sécurité à l'Usage des Sapeurs-Pompiers.

A - Avant les Opérations.

Lorsque vous partez au feu, vous ne savez pas ce qui vous attend ni combien de temps vous y resterez. La nuit en hiver surtout, soyez suffisamment vêtus. Le chandail et le blouson de survêtement par-dessus sont les plus pratiques sous le veston de peau. En cas de grands froids, les chaussettes et le caleçon de laine, le gilet fourré ou le plastron confectionné avec papier journal ne sont pas à négliger.

N'omettez pas non plus, en tout temps, de bien nouer votre cravate de feu pour préserver votre  cou de flammèches et des infiltrations insidieuses. Cette cravate protège mieux que le col du veston de peau qu'on relève en forme d'entonnoir, comme le deviennent les tiges de bottes sur lesquelles le bas du pantalon n'a pas été plissé et rabattu.

Que la jugulaire de votre casque soit toujours convenablement tendue et  engagée sous le menton afin que la protection de votre tête demeure assurée si vous tombez ou recevez quelques matériaux.

Colonnes Sèches

1. Définition.

Les colonnes sèches sont des canalisations fixes, rigides, installées à demeure dans certaines constructions (immeubles de grande hauteur, bâtiments industriels ou commerciaux, monuments, églises, grands garages, voies en tunnels ou passages souterrains de grande longueur,...) et destinées à permettre une intervention plus aisée et rapide des sapeurs-pompiers (en évitant des établissements de tuyaux de refoulement souples) lorsque les risques, la disposition des locaux, les difficultés d'accès (hauteur des bâtiments, profondeur de la construction, éloignement des voies accessibles aux engins des sapeurs-pompiers,...) sont de nature à la retarder.

Les colonnes sèches doivent être mises en charges par les sapeurs-pompiers au moment de leur emploi.

2. Composition.

Une colonne sèche comprend :

- la colonne proprement dite ;
- des prises, simples ou doubles, de refoulement ;
- une "traînasse", d'allure horizontale, aussi courte que possible, reliant la colonne au demi-raccord
   d'alimentation ;
-  un demi-raccord d'alimentation, muni d'un bouchon ;
-  un dispositif anti-bélier pour les colonnes desservant des étages ;
-  un robinet de purge d'eau placé au-dessus de l'orifice d'alimentation, pour les colonnes desservant
   des sous-sols (qui comportent en outre un dispositif de vidange au point le plus bas).


3. Différents types de colonnes sèches.

Les colonnes sèches sont deux types :

- Les colonnes de diamètre nominal de 65 mm, permettant au minimum l'alimentation de deux établissements
   de tuyaux de 36,5 ou 45 ou d'un établissement de 70 ;
- Chaque orifice de refoulement est muni :
- d'une vanne, nécessitant un nombre de tours de manœuvre compris entre 2 1/4 et 3/2, pourvue d'un carré
   manœuvre de 12 mm ;
- d'un bouchon avec chaînette.
Les colonnes sèches sont peintes aux couleurs conventionnelles réservées aux canalisations d'incendie
(NF E 04 054) : bleue, cerclée d'anneaux rouges.


4. Emplacements.

Les colonnes sèches sont normalement installées dans des escaliers extérieurs ou en cloisonnés.

Les colonnes desservant les sous-sols sont totalement distinctes de celles desservant les autres niveaux.

Les prises de refoulement débouchent dans les escaliers ou les dispositifs d'accès aux locaux. Lorsqu'elles se trouvent sans coffrage, la porte d'accès porte l'indication "colonne sèche" ou" prise d'incendie". Cette porte s'ouvre au moyen d'un carré femelle de 6 à 7 mm.

Le demi-raccord d'alimentation se trouve à l'intérieur du bâtiment ou dans un endroit facilement accessible, à une hauteur au-dessus du sol comprise entre 0,80 et 1,50 m, normalement à 100 mètres d'une prise d'eau
d'incendie normalisée.

5. Épreuves et entretien.

Incombant aux responsables des établissements ou immeubles concernés, les épreuves peuvent être effectués, sous la responsabilité de ces derniers, par les corps de sapeurs-pompiers, normalement moyennant paiement
de redevances.

Ces épreuves comportant les opérations suivantes :

- vérification du libre accès aux orifices d'alimentation et de refoulement, ainsi que de l'état général de
   l'installation ;
- vérification de la présence et du bon état des bouchons, demi-raccords, vannes ;
- remplissage et purge des colonnes ;
- mise en pression statique à 25 bars au niveau de la pompe d'alimentation ;
- vérification de l’étanchéité ;
.  vannes fermées, sans bouchons ;
.  vannes ouvertes, avec bouchons ;
-  vidange de l'installation ;
-  fermeture des vannes et remise en place des bouchons.


jeudi 28 juin 2012

Feu dans un E.R.P - Caractères - Evacuation du Public - Intervention.



 I -  CARACTÈRES.

Le caractère essentiel d'un E.R.P est la présence du PUBLIC, qui n'est jamais homogène et qui comprend, dans des proportions variables selon les établissements :

- des éléments féminins : magasins, centres commerciaux, expositions,
- des enfants : établissements d'enseignement,
- des handicapés, infirmes, personnes âgées, malades : établissements sanitaires,
- des personnes de toutes catégories en état de vulnérabilité : hôtels.

          Certains établissements ne reçoivent le public que pendant les heures d'ouverture : spectacles, restaurants, musées, expositions, écoles etc.

          Pour d'autres, le public est présent en permanence : hôpitaux.

          Le risque essentiel en cas de feu est la PANIQUE. Aussi le premier souci du chef de détachement est d'empêcher le déclenchement de celle-ci. Ses premiers efforts visent à la protection du public contre les atteintes du feu, des fumées et des gaz chauds.

II -  ÉVACUATION

          L'évacuation, si elle est possible est facile dans de très nombreux cas, est une opération complexe et difficile dans des établissements sanitaires et ne doit être entreprise qu'après estimation de la situation. Elle nécessite généralement : un effectif nombreux;

III -  INTERVENTION.

- tenir compte de règles techniques de prévention qui facilitent les opérations :
. l'implantation pour l'accès des secours ;
. les dégagements pour les évacuations des personnels ;
. le cloisonnement intérieur et extérieur pour l'isolement ;
- le dés enfumage des salles et circulations pour les évacuations de fumées.

          Les règles de base à respecter sont les suivantes :

. à l'arrivée des secours, se renseigner sur  ;
. l'effectif du public et du personnel ;
. la disposition des salles et circulations ;
. le nombre et la position des façades accessibles ;
. les issues ;
. l'emplacement des moyens et commandes de dés enfumage ;
. les risques particuliers ;
. si le public peut être évacué, s'assurer de sa totale évacuation par des reconnaissances poussées ; s'il ne
  peut être évacué, rechercher de quelles manières le protéger contre le feu et  les fumées : dispositifs coupe-  feu (portes, clapets...) cloisonnement interne, ventilation ;
. si aucun indice ne révèle le feu, éviter de déclencher la panique par des actes intempestifs, effectuer les
  déplacements le casque à la main ;
. demander un service d'ordre important.
Dans un hôpital, il est possible de déclencher le plan rouge.

          En l'absence de public, ou bien après, son évacuation complète ou sa mise en sécurité, l'extinction est conduite selon les règles habituelles. Elle est souvent accompagnée d'une opération de protection;
.