Rechercher dans ce blog

dimanche 16 octobre 2011

Grands Feux.

Le chef de détachement arrivé le premier sur les lieux, ne disposant généralement pas d'un personnel et d'un matériel suffisants pour se rendre maître du feu, doit tout d'abord assurer les sauvetages et demander les renforts nécessaires en même temps qu'il met en œuvre les secours dont il dispose.


Deux cas peuvent se présenter :

a) Le feu a éclaté dans un établissement connu ;

b) Le feu est dans un établissement qui n'a pas encore été visité.

Dans le premier cas, la connaissance de l'établissement sinistré et de son voisinage, permet au chef de détachement de diriger immédiatement et sans hésitation ses efforts sur les points les plus dangereux.

Dans le second cas, le chef de détachement doit procéder à une reconnaissance rapide au cours de laquelle il fait établir les lances au fur et à mesure qu'il voit des parties menacées par des risques de propagation.

Dans les deux cas, en principe, il faut établir des grosses lances et chercher à réaliser le maximum d'efficacité en évitant la dispersion des efforts.

La reconnaissance d'un grand feu est, en général, assez longue.

Elle comporte l'exploration des installations en feu ou menacées par le feu, en vue de :

- opérer les sauvetages s'il y a lieu ;
- déterminer l'importance et la nature des renforts nécessaires ;
- se rendre compte de la nature des matières en feu et des points plus particulièrement exposés ou
  dangereux ;
 - déterminer les points d'attaque et les cheminements à emprunter pour y parvenir.


Ces objectifs divers sont d'ailleurs en étroite interdépendance et son poursuivis simultanément.

Il en résulte que la reconnaissance est la phase la plus pénible et la plus délicate de l'extinction. D'elle dépend, pour une large part, la bonne marche des opérations. Elle exige non seulement du sang-froid, mais aussi, dans certains cas, une grande résistance physique.

En présence d'un grand feu, le directeur des secours, après avoir pris les dispositions nécessaires pour effectuer les sauvetages doit, avant tout, chercher à avoir une vue d'ensemble du feu et du développement qu'il est susceptible de prendre. Pour avoir cette vue d'ensemble, il pourra utiliser un point dominant qui lui donnera un aperçu sur des installations voisines ; voies, gros murs coupe-feu, nature et hauteur des constructions, etc.

Dans bien des cas, ce simple coup d’œil lui permettra de déterminer immédiatement, avec une approximation suffisante, l'importance et la nature des renforts à demander.

Cette vue d'ensemble acquise, le directeur des secours, après avoir demandé les renforts, fait rapidement le "tour" du feu pour reconnaître l'importance des diverses installations atteintes ou menacées et de procéder, compte tenu de cette importance, à une répartition judicieuse des renforts, dès qu'ils se présenteront sur les lieux.

Ces renforts seront utilisés en affectant autant que possible, un secteur à chaque détachement afin de faciliter le commandement et les liaisons.

La reconnaissance terminée, le directeur des secours doit s'astreindre à se placer et à rester en un point tel que les chefs de détachements ou d'agrès demandés en renfort puissent facilement le trouver pour prendre des ordres.


Pour ce P.C provisoire, la proximité de l'entrée principale de l'établissement sinistré est tout indiquée.

L'emplacement du P.C doit être précisé si possible dans le premier message de renseignements. Chaque chef de détachement arrivant en renfort, doit venir s'y présenter. Mais, dans certains cas, il peut être préférable de diriger par radio, ou en utilisant un agent de liaison envoyé à leur rencontre, certains engins directement vers une autre face du feu ; On peut ainsi gagner du temps dans l'engagement de ces renforts et éviter des encombrements à proximité du P.C. Dans ce cas, le point d'eau à utiliser doit être désigné en même temps que la zone d'intervention affectée à chaque engin. Si le directeur des secours ne se trouve pas lui-même sur place, à l'arrivée des renforts dans leur zone d'action, chaque chef détachement doit, dès que ses moyens sont engagés, lui rendre compte de la situation dans son secteur, soit par un message transmis par agent de liaison, soit par radio (utilisation des appareils portatifs).

Dès que le feu est circonscrit, les efforts convergent vers le foyer principal pour s'en rendre maître ; l'extinction est ensuite poursuivie dans chaque secteur d'après les règles ordinaires, mais en maintenant la liaison avec les secteurs voisins.

samedi 15 octobre 2011

Le Fourgon de Protection.

Considérations Générales

Le service de protection est destiné à limiter, au cours des incendies, les dégâts occasionnés par l'eau, le feu, la chaleur ou la fumée, aux valeurs mobilières et immobilières ; il consiste à protéger tous les objets susceptibles d'être détruits ou détériorés, soit en les recouvrant sur place, soit en les déplaçant, soit en les enlevant, soit en faisant évacuer le plus rapidement possible à l'extérieur l'eau ou la fumée répandues dans les immeubles. Le service de protection peut encore avoir à procéder à certaines opérations, telles que l'étaiement provisoire de planchers, de murs, de cloisons et de baies menaçant ruine, ou encore de parties de tranchées en danger d'éboulement.

Tous les personnels engagés dans une intervention doivent avoir le souci immédiat et constant de la protection. Penser notamment à utiliser, dès les premiers instants qui suivent l'attaque du feu, les bâches dont sont pourvus la plupart des engins-pompes. Dès que l'importance des opérations le justifie, il est fait appel à un ou plusieurs fourgons de protection.

Le personnel du fourgon de protection peut être également utilisé, lors des grands feux, pour disposer et surveiller les établissements et placer les dispositifs de franchissement de tuyaux, ainsi que, dans certains cas, au déblai.

Les différentes opérations de protection sont exécutées, en principe, par les équipes de trois hommes.

Les missions de protection comprennent donc :

- le bâchage des objets ou marchandises, le bâchage sous les plafonds traversés par l'eau ;
- l'évacuation de l'eau et l'assèchement ;
- le déménagement ou l'enlèvement des objets ou marchandises ;
- l'aération ;
- l'étaiement léger ;
- la mise en place du matériel de franchissement de tuyaux.
(Ces opérations peuvent être exécutées successivement ou simultanément) ;
- éventuellement le déblai.

mardi 11 octobre 2011

Lutte contre les Pollutions.

Les sapeurs-pompiers peuvent être appelés à lutter contre les pollutions par hydrocarbures ou produits chimiques divers, à la suite d'accident de la circulation, d'incidents de manipulations, voire d'épandage frauduleux.

Ils peuvent intervenir sur terre, sur les côtes, sur les cours ou plans d'eau.


Les principes d'actions sont les suivants :

- délimiter aussi exactement que possible la zone polluée ;
- prendre ou faire prendre les mesures voulues pour empêcher l'approche des curieux, arrêter la circulation ;
- prendre les mesures voulues pour arrêter la contamination de la pollution : fermetures de vannes, colmatage
  de fuites,... ;
- empêcher son extension (en particulier écoulement des produits en égouts, vers une agglomération, un plan
  ou cours d'eau, ...) ;
- prévenir les risques éventuels d'explosion, d'incendie ;
- alerter les organismes techniques concernés (services des égouts, de la navigation...) ;
- éventuellement faire évacuer les populations menacées ;
- mettre en œuvre les moyens voulus pour combattre directement la pollution en recherchant, s'il y a lieu, les
  d'organismes ou entreprises qualifiés (dont il est bon d'avoir, a priori, une liste d'adresses) ;
. récupération ;
. neutralisation ;
. enlèvement ;
. destruction ;
. etc..,
- éventuellement, mener parallèlement des opérations de sauvetages de victimes, relevages de véhicule,
   dégagement de voies circulation,...

Véhicule d'Assistance Respiratoire (V.A.R).

A - Généralités.

Les feux modernes nécessitent, de plus en plus régulièrement, l'emploi systématique d'appareils respiratoires isolants en nombre important et l'armement réglementaire des engins se trouve généralement insuffisant pour faire face aux besoins d'une opération de quelque importance et de quelque durée.

Il faut donc pouvoir au niveau des Centres de secours importants ou au moins au plan départemental, disposer d'un renfort en appareils prêts à l'utilisation, en batteries d'air, comprimé de rechange, voire d'un compresseur d'air portable, qu'on peut amener sur les lieux;

Le véhicule d'assistance respiratoire a été conçu, à cet effet. Il s'agit d'un véhicule de petit tonnage (camionnette 1500 à 2000 kg), servi par un conducteur (et un chef de voiture si possible), dont l'armement peut être, par exemple le suivant :

a) Matériel d'exploration :

-1 chariot portant :
. 40 mètres de tuyaux de 20 mm ;
.    6 caissettes avec équipements individuels comprenant chacun :
.    1 masque ;
.    1 détendeur ;
.    10 mètres de tuyau de 10 mm ;
.     4 sondes pour injection d'air à des personnes ensevelies ;
.     6 appareils respiratoires isolants complets ;
.    12 batteries de rechange ;
.     4 appareils respiratoires isolants à circuit fermé Fenzy ;
.     2 coffrets de rechange pour Fenzy
.     1 liaison filiaire de 200 mètres.

          b)   Matériels divers :

- 4 inhalateurs d'oxygène complets ;
- 5 bouteilles d'oxygène de rechange ;
- 4 projecteurs portatifs ;
- 3 sangles de sauvetages ;
- 3 commandes ;
- 10 bâches ;
- 1 raccord intermédiaire pour rechargement des batteries d'air comprimé des appareils respiratoires isolants
     à partir de compresseurs mobiles.

          c) Un compresseur d'air mobile.

Appareil fixe ou mobile, de débit variable suivant le type, servant à la recharge des bouteilles d'air comprimé des appareils respiratoires isolants, indispensable à l'équipement des C.S ou l'emploi de ces derniers est fréquent, en reconnaissance en atmosphère toxique ou dans le domaine de la plongée.

Il existe de nombreux, modèles de compresseurs d'air, dont les débits peuvent varier de 3 à plusieurs dizaines de mètres cubes/heure sous des pressions de l'ordre de 200 à 250 bars. Se reporter aux notices du constructeur.

C - Manœuvre.

Si les moyens du V.A.R. doivent être employés, il faut d'abord utiliser les appareils et bouteilles d'air de réserve qu'il transporte.

On procède ensuite, au fur et à mesure des besoins, à la recharge des batteries vidées, (il faut en effet considérer que la cadence de recharge n'est que de l'ordre de 2 batteries en 15 minutes).

Le compresseur doit être disposé à une certaine distance du lieu du sinistre, en un endroit à l'abri de la fumée dégagée par le foyer et où l'air n'est pas pollué par des dégagements de gaz d'échappement de véhicules.

Il est préférable de descendre le compresseur du V.A.R et d'employer ce dernier à des rotations pour transporter alternativement les batteries rechargées et celles qu'il faut réapprovisionner.

Éventuellement même, en cas de nécessité, des rotations peuvent être faites entre le lieu du sinistre et un C.S. pourvu d'un compresseur fixe.

La manipulation des bouteilles doit être faite avec précautions, en évitant en particulier les chocs pour les robinets et entretoises des batteries.