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jeudi 6 octobre 2011

Lutte contre les gros insectes.


1. Généralités.

Depuis quelques années, les corps de sapeurs-pompiers sont fréquemment alertés pour effectuer la destruction de frelons et guêpes, lorsque ceux-ci constituent un danger pour les personnes.

En effet, ces insectes élisent souvent domicile dans les combles, greniers, granges, etc., où ils vivent en communauté, nombreux et par conséquent dangereux.

Il n'est pas question de tuer les insectes un à un aussi l'intervention s'opère-t-elle sur les essaims mêmes.

2. Modes opératoires.

On repère d'abord les lieux de jour, pour bien situer l'endroit où il se trouve (tronc, plafond, conduit,...) avec discrétion et des gestes mesurés.

L'opérateur revêt, de préférence, une combinaison de protection spéciales à cagoule, à défaut, il doit se protéger le visage avec une cagoule à visière finement grillagés (cagoule d'apiculteur), dont il rentre sous son veston de peau, en fermant bien ce dernier, voire en serrant le col avec une cordelette, une cravate, une ceinture, etc., de façon qu'il n'y ait pas de "jour". Il met ensuite des gants mousquetaires avec sangle qu'il serre par-dessus les manches du veston de peau. De même, il sangle les bas de jambes de son pantalon sur ses bottes.

Ainsi équipé, le sapeur, muni d'un matériel spécial (il en existe de types divers, s'approche de l'emplacement du nid, sans se faire trop remarquer et repère le "guetteur" qui tourne sans arrêt autour de l'essaim, sentinelle prêt à donner l'alarme. Il faut détruire le guetteur en premier lieu, rapidement et sans bruit.

L'essaim lui-même est ensuite copieusement vaporisé au moyen du produit insecticide ; il ne reste plus qu'à attendre un moment que ce dernier fasse son effet puis à enlever l'essaim et à le brûler.

En présence d'un nid aérien, opérer en se plaçant dans le sens du vent, de manière que le brouillard de produit insecticide ;  soit porté sur le nid et pulvériser vers l'ouverture.

Pour enlever un nid suspendu, utiliser un sac en forte toile, dont on maintien l'ouverture béante au moyen d'un fort fil de fer par exemple ; faire introduire le nid dans le sac et serrer l'ouverture de ce dernier au-dessus ; lorsque le nid y est tombé, fermer au moyen d'une ficelle et plonger le tout dans un  récipient d'eau bouillante.


Un nid enterré peut être détruit de deux manières :

- au moyen du pulvérisateur ; pulvériser d'abord au ras-du-sol, à un mètre de l'ouverture, puis s'en
  rapprocher rapidement et pulvériser dans l'orifice quelques minutes avant de l'obstruer (au moyen de
  terre humide, chiffon, bouchon,...) ;
- si les lieux l'autorisent, arroser le nid de gas-oil et y mettre le feu au moyen d'un tampon de chiffon
  fixé au bout d'un bâton.

Un nid dans un trou de mur ou dans un tronc d'arbre doit être pulvérisé très largement ; puis, si possible, boucher le trou au ciment. Sinon, enlever par morceaux les éléments de plateaux composant le nid et contenant les larves au moyen d'un crochet de fil de fer, et les brûler au fuel domestique. Ne pas frapper sur un tronc d'arbre renfermant un guêpier ou un nid de frelons.

Un nid dans un conduit, même désaffecté, ne doit pas être détruit par le feu ; des fissures pourraient en effet exister et provoquer un feu de plancher, de combles... ; pratiquer des trouées et pulvériser à différents niveaux.

Dans le cas d'essaims d'abeilles, la destruction ne doit être effectuée que s'il y a danger immédiat (école, hôpital ou clinique, habitation) ; dans ce cas opérer comme il a été dit ci-avant. Sinon, alerter les services de police, qui doivent disposer de listes d'apiculteurs, susceptibles de  procéder à la récupération des essaims.

La destruction d'un nid de guêpes ou de frelons, ou d'un essaim d'abeilles nécessite parfois le garnissage d'une toiture, d'un faux-plafond, d'une gaine. Avant d'opérer, faire établir, par une personne responsable, une décharge autorisant une telle action, génératrice de certains dégâts, afin que la responsabilité du Corps ne soit pas mise en cause ultérieurement.



Remarques concernant les insecticides et le matériel


Comme insecticide, il faut prohiber certains produits non appropriés, d'ailleurs interdits pour d'autres raisons, tels que des agents extincteurs, comme le gaz carbonique, qui n'ont qu'un effet provisoire, les sujets se réveillant ensuite encore plus excités, à moins que des quantités de produits hors de proportions soient employées. Seuls doivent être utilisés des produits spécialement étudiés, qui tuent et non qui endorment, et conçus pour la lutte contre les gros insectes et non pour de simples moustiques.
- Certains on un effet durable, permettant, quand le nid n'a pu être enlevé d'assurer la destruction ultérieure d'insectes qui auraient pu ne pas s'y trouver lors de l'opération.
- L'appareillage doit être robuste, réalisé de façon homogène afin qu'on ne soit pas obligé, le moment
  venu, d'en rechercher les divers éléments. Il faut écarter le matériel de fortune ou non approprié, le
  seau-pompe classique, par exemple, les joints et bagues risquant d'être détériorés par les insecticides,
  dont la plupart sont des hydrocarbures.

4. Cas de piqûre.

- En cas de piqûres multiples, avoir très rapidement recours à un médecin ;
- En principe, une piqûre unique ne provoque pas d'accident grave (injection préparante), elle sensibilise
  seulement l'organisme ; la seconde, survenant dans un délai même un peu long, peut, par contre,
  provoquer des accidents très sérieux (injection déclenchante). Il est est donc recommandé, autant que
  possible de ne pas exposer à un nouveau, avant un an, un sapeur piqué une première fois. Il faut, en
  tous cas, consulter le médecin après toute atteinte.
 

mercredi 5 octobre 2011

Engins de Désincarcération.

Généralités.

De plus en plus souvent sollicités à l'occasion d'accidents de la circulation dont le nombre et surtout la gravité sont allés croissant, et mettant à profit les progrès techniques accomplis en matière de matériels, les sapeurs-pompiers se sont progressivement dotés des moyens voulus pour mener à bien des opérations de désincarcération souvent complexes.

Ce sont tout d'abord, les V.S.A.B qui ont été pourvus d'un minimum de matériels de découpage, écartement et levage léger.

Cependant, en raison de la plus grande complexité des opérations à effectuer les Corps des sapeurs-pompiers ont dû s'équiper en matériels plus sophistiqués et plus divers, mis à leur disposition par les constructeurs.

Ces appareils ne peuvent plus trouver place à bord des véhicules ambulances. Tout d'abord pour des raisons d'encombrement et de poids, ensuite pour éviter leur indisponibilité pendant le transport des victimes à l'hôpital.

Aussi les sapeurs-pompiers ont-ils cherché des solutions nouvelles et abouti à la conception d'engins spéciaux de désincarcération ou secours routier, qui peuvent, d'ailleurs, être utilisés pour d'autres opérations, à l'occasion d'accidents, à la suite desquels des personnes se trouvent incarcérées ou bloquées par des ferrailles, des blocs de béton...

mardi 4 octobre 2011

Le Véhicule de Plongée Subaquatique.

Dans les corps au sein desquels est constitué une équipe de plongée subaquatique, il est souhaitable que le transport des personnels et matériels spécialisés en la matière soit assuré au moyen d'un véhicule d'intervention, susceptible également de tracter éventuellement un canot pneumatique sur remorque.

Ce véhicule,  de faible tonnage, peut être agencé pour assurer le dépôt permanent des équipements de plongée, y compris de batteries de réserve, compresseur d'air fixe ou mobile, éventuellement même, caisson mobile de recompressions.

Il permet ainsi aux scaphandriers de s'équiper en cours de transport et ; sur les lieux d'une opération, de disposer d'un abri.

En principe, ce véhicule spécialisé devrait être également doté de la radio.

lundi 3 octobre 2011

Départ des Secours.

Afin que le départ des secours s'effectuent dans les meilleurs délais et sans confusion, il y a lieu de prévoir, à priori, la composition des détachements en fonction du sinistre.

Il convient également d'établir, à cet effet, un code de sonnerie d'alerte dont dispose le Centre de secours. Mais il faut, dans certains cas, ne pas omettre de demander, s'il y a lieu, des moyens complémentaires, dès le premier départ, à un (ou plusieurs) Centre (s) de secours voisin (s). C'est le cas, en particulier, si l'appel reçu laisse présager une opération importante : grand-feu important dans un immeuble d'habitation, accident grave,...

Le chef de garde a  le devoir de faire partir alors, de prime abord, tous les moyens qu'il estime nécessaires. Il gagnera ainsi un temps précieux dans l'arrivée des renforts dont il pourra avoir besoin. Cependant, une fois arrivé sur les lieux s'il estime certains d'entre-eux inutiles, il doit avoir le souci de les faire arrêter sans retard en cours de route et renvoyer, en utilisant les liaisons radio.