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samedi 12 novembre 2011

Barrages Flottants.


Ils sont destinés :

- à arrêter l'écoulement d'une nappe de liquides polluants au fil d'un cours d'eau ;
- à isoler une nappe sur un plan d'eau, pour en empêcher l'étalement et permettre, par la suite, la récupération ou le traitement des produits polluants ;
- à constituer une barrière protectrice autour de points sensibles : prise d'eau par exemple, bateaux,...

Il existe divers modèles de barrage qui peuvent être :

- transportés, en éléments préalablement assemblés en tronçons de 5 mètres de longueur environ (ou entièrement assemblés et disposés en écheveau, ou sur bobine dévidoir), sur des véhicules routiers ou sur des
embarcations (barge anti-pollution par exemple.
- transportés démontés, puis assemblés sur les lieux de l'emploi.

On peut constituer des barrages de fortune au moyen de bottes de pailles, de branchages, de bâches, voire de tuyaux à paroi interne lisse gonflés à l'aide de bouteilles d'air comprimé.

 Cependant, l'efficacité des barrages anti-pollution est fonction de la hauteur immergée et de la hauteur dépassant au-dessus de la surface de l'eau, de la nature du produit polluant (les produits légers arrêtés plus difficilement que le lourds), de la force du vent et surtout de la vitesse du courant (il n' y a pratiquement plus d'efficacité pour un courant supérieur à 0,30 m/s.

Mise en œuvre :

En présence d'un plan d'eau soumis à un certain courant, il faut éviter de tendre le barrage perpendiculairement aux rives car il se forme, au centre, une poche où le produit polluant s'accumule, risquant d'ailleurs, si le courant est un peu important, de franchir l'obstacle, et où la récupération est plus difficile à effectuer.

Il est préférable de disposer la ligne de barrage en oblique, en amarrant son extrémité aval à la rive à partir de laquelle seront effectuées les opérations de récupération. Il se crée ainsi, le long de cette dernière, une poche dans laquelle vient s'accumuler le polluant.

On peut aussi, selon les possibilités d'ancrage (pile de point) disposer le barrage en forme de V, dont la pointe est située en amont des deux points d'amarrage aux rives. Une poche se constitue alors de chaque côté du cours d'eau et les opérations de récupération peuvent être effectuées à partir de chaque rive.

Pour mettre en place une ligne de barrage, il faut disposer d'une embarcation :
- soit un canot pneumatique ou une barque de reconnaissance ou de sauvetage à moteur ;
- soit une barge, portant elle-même le barrage.

Une extrémité de la ligne est amarrée solidement à la rive de départ, puis :

- dans le premier cas, l'embarcation haie l'autre extrémité, tandis que le barrage est mis progressivement à
   l'eau par du personnel à terre ;
- dans le second cas, la barge manœuvre en marche arrière (ou avant selon le cas), et le barrage se déploie     tout seul, sous la surveillance et le guidage éventuel de deux hommes.

En principe, s'il y a du courant, l'embarcation doit toujours opérer en se déplaçant d'amont en aval.

A défaut de pouvoir utiliser une embarcation, ou sur un cours d'eau de faible largeur, il faut opérer le halage de l'extrémité libre du barrage au moyen de cordage ou filins, depuis la rive d'arrivée ; au besoin, utiliser pour cela un tire for ou le treuil d'un engin d'incendie.

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